Notre-Dame du Val Info Octobre 2020

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EDITO

« Une Saison pour la Création, … et pour la Mission »

Ça y est, Octobre est de retour. Saint-François, Sainte(s) Thérèse(s), Saint Rosaire et Saint Jérôme : pour la sainteté, nous avons de la bonne compagnie. Journée de la Création, journée de la Mission, journée du refus de la misère : pour se mobiliser, nous ne manquons de rien ! Défi climatique, défi sanitaire, défi de la rentrée sociale et économique : nous allons pouvoir être combatifs.

En septembre, le Pape François nous demandait de prier avec lui pour une des questions qui le soucie : le Respect des ressources de la planète. « Prions, nous demandait-il, pour que les ressources de la planète ne soient pas pillées, mais soient partagées de manière équitable et respectueuse ». Dans ce numéro, suite à la méditation de la petite équipe « Eglise verte » de notre paroisse dans le cadre de la « Saison de la Création », vous trouverez des informations sur l’étape actuelle que vit notre paroisse dans ce domaine.

En ce mois d’octobre 2020, l’appel du Pape François est celui de notre mission à toutes et à tous, et particulièrement la mission des laïcs dans l’Eglise : « Prions, nous demande le Pape en ce mois d’octobre, pour qu’en vertu du baptême, les fidèles laïcs, en particulier les femmes, participent plus aux instances de responsabilité de l’Eglise ».

A l’appel de la Création, voici que s’ajoute l’appel de la Mission, et en particulier pour que les femmes laïques cherchent et trouvent plus et mieux leur place pour assurer des responsabilités ecclésiales.

Alors, si à la saison de la création succède la saison de la mission, à nous, disciples de l’Evangile, d’être des croyants et croyantes « pour toutes les saisons ».

Bon mois d’octobre !

Père Michel Besse

Mission de France

 

 

 

La mort au temps du coronavirus

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ACTUALITE

La mort au temps du coronavirus

Par le Père Dominique Fontaine

En septembre, nous avons célébré des cérémonies d’obsèques pour des personnes décédées durant le confinement et qui n’ont pas pu avoir de célébration. Le Père Dominique revient sur la mort au temps du coronavirus.

collegien%20DSC_0185.JPGEn relisant ce qui a été vécu depuis le mois de mars, une parole de Paul me vient à l’esprit : « Qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? La détresse ? L’angoisse ? Le danger ? Le glaive ? » Le glaive1… Pour la première fois de ma vie, ce mot prenait du sens. Nous sommes tous sous une épée de Damoclès, celle de ce virus insaisissable, qui peut nous tomber dessus à tout moment et qui ouvre la perspective de la mort. Ce danger peut créer détresse et angoisse, selon les mots de Paul.

La question de la mort est donc arrivée chez nous, mais d’une autre façon que lorsque l'on te dit que toi, personnellement, tu as attrapé un cancer. C’est la mort qui rôde, qui peut nous tomber dessus à tout moment. Et cela pour chacun et pour tous, pour les proches et les lointains, pour ceux que nous aimons et pour tous ceux que nous ne connaissons pas. Nos générations n’ont pas connu la guerre (du moins en France…) et nous n’avions pas expérimenté ce sentiment de la mort comme un glaive sur nos têtes.

A Bussy, la mort s’est très vite invitée dès la mi-mars. Des soignantes venaient dans l’église restée ouverte de 8h à 21h, pour se ressourcer après des nuits où elles avaient vu mourir des patients en réanimation. Des personnes amies étaient tombées sérieusement malades et on se demandait si on les reverrait. Dès la fin mars, les enterrements se sont succédés. Avec le Père Michel et l’équipe des laïcs, nous avons fait le maximum pour proposer des célébrations dignes, à l’église ou au cimetière, malgré toutes les contraintes. Nous avons noués des liens plus étroits avec les personnels des pompes funèbres qui, comme les soignants, ont été en première ligne. Ils nous ont dit la vision des 1800 corps entreposés à Rungis, ils étaient parmi les derniers représentants d'une société qui se recroquevillait par l'obligation du confinement.

Quelle est cette société qui, sous des prétextes peut-être respectables, laisse mourir ses membres abandonnés de leurs proches ?

Ce qui m’a frappé, c’est que la plupart des défunts âgés n’étaient pas morts du coronavirus, mais de l’abandon, du syndrome de glissement, comme DSC_8712.JPGon dit. Depuis le début mars, ils étaient reclus, sans voir leurs proches. Un symbole pour moi a été la mort de Georges Heude, un prêtre de la Mission de France dont j’ai célébré les obsèques en Normandie début juin. Dans son EHPAD, il voyait régulièrement ses nièces toutes proches. Mais depuis mars, il n’avait pas pu les revoir et, comme il entendait très mal, il ne pouvait pas répondre au téléphone. Pour une « fausse route », il a du être hospitalisé et s’est retrouvé en fin de vie avec un personnel inconnu.

Quelle est cette société qui, sous des prétextes peut être respectables, laisse mourir ses membres abandonnés de leurs proches ? Quelle est cette société qui a oublié que le plus profond de l’expérience humaine c’est la relation, les liens noués durant l’existence et qu’il faut maintenir jusqu’au bout ?

J’ai repensé au vieux film de Donald Trumbo « Johnny s’en va-t-en guerre ». On y voit un jeune parti à la guerre de 14, retiré d’un trou d’obus, menant une vie léthargique, amputé de ses membres, ayant perdu tous ses sens sauf le toucher, se débattant sur son lit. On entend seulement sa voix intérieure. Une infirmière découvre qu’elle peut communiquer avec lui en le tapotant de ses doigts en morse. Il répond par des mouvements de tête. Cette relation le sauve. Mais voici qu’elle est écartée par le médecin chef. Et dans le plan final, on voit la caméra s’éloigner et la lumière s’éteindre sur cette parole répétée des dizaines de fois : « SOS help me ». Cette scène a hanté mes nuits de confinement.

L’équipe de la Mission de France a rédigé toute une réflexion qu’elle a envoyée à l’évêque de la Mission de France ainsi qu’à Mgr Nahmias. Nous y écrivons en particulier : « Outre la réanimation, le drame absolu a été celui des EHPAD et des lieux où vivent les personnes âgées. Que les bénévoles, les équipes d’aumônerie des hôpitaux et des unités de soins palliatifs aient été exclus d’une présence auprès des malades, c’est un problème grave. Que des dizaines de milliers de personnes âgées soient mortes de solitude, sans rencontrer leur famille, en ne voyant chaque jour que des personnes masquées, c’est une grande violence sociale. Il y a là une interpellation à notre société, efficace dans la technique médicale, mais pas dans l’humanité des soins où la famille joue un rôle essentiel. La prise en charge globale de la vieillesse et de la dépendance va devenir un enjeu majeur d’humanité. La dimension spirituelle doit y avoir toute sa place. »

Alors, comment la parole de Paul peut-elle nous aider à faire émerger cette dimension spirituelle ? Dans sa lettre aux Romains, il termine en affirmant : « Rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur » (Rom 8, 39). L’essentiel c’est l’amour que nous recevons et que nous pouvons donner. Une pionnière des soins palliatifs, Marie de Hennezel, disait : « Il est essentiel de permettre aux personnes qui vont mourir, de pouvoir dire comme Jésus ‘tout est accompli’. Et cela est possible s’ils peuvent exprimer à leurs proches l’amour donné et reçu. » Cela me  semble vrai pour tous, croyants ou non. Pour les croyants des religions, la référence à celui qu’ils nomment Dieu peut les ouvrir à une source profonde de cet amour reçu et donné. Pour les chrétiens, avec Paul, cette source de l’amour s’est manifestée ‘dans le Christ Jésus’ et ils peuvent sentir sa présence dans une vie donnée comme Lui jusqu’au bout, où, comme le dit Thérèse de Lisieux dans cette ‘vie livrée à l’Amour'.

1 Lettre aux Romains 8,35

 

 

Temoignage - « Broc à Brac » à Notre-Dame du Val

Par Patrick Mannier

 

70246fa8-deee-4de9-8e70-3c64cb86dcc3.JPGLa rentrée est souvent synonyme de plaisir, nanti d’une certaine excitation : c’était le cas pour le week-end des 12 et 13 septembre. Cette rentrée se devait d’être festive et très active, débutant par la messe de rentrée.

Sans aucun doute la brocante « Broc à Brac » a fortement contribué à cette tonalité joyeuse où chacun à son stand a été particulièrement assidu et diligent pour assurer les ventes au profit de l’extension de la maison paroissiale. Il faut avouer que les articles présentés étaient particulièrement attractifs, tant en diversité qu’en valeur, ce qui a permis de collecter près de six mille euros, ce qui est très acceptable pour une première ! Les mesures sanitaires en vigueur ne semblent pas avoir été un frein, d’autant que le soleil nous a gratifié de sa présence appuyée. Et puis crêpes, barbecue et gâteaux divers se sont invités, comme un heureux et indispensable complément. Indiscutablement, ces deux journées ont favorisé un renforcement des liens individuels et paroissiaux. C'est ce que reconnaît avec plaisir Sylvie, principale organisatrice de cet événement, certes fatiguée mais satisfaite.

Au vu du succès remporté, qui témoigne aussi de la forte mobilisation de nombreux acteurs et de la cohésion des équipes, il y a fort à parier que cette opération se renouvelle l’an prochain. Un grand merci à tous pour autant d’investissement personnel et en équipe !

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Don du sang

A Bussy Saint Georges (entre 15 et 20h00)

• Lundi 26 octobre
• Mardi 10 novembre
• Lundi 21 décembre

Gymnase Maurice Hertzog,
boulevard des Genêts

A Lagny (entre 15 et 19H30)

• Jeudi 05 novembre
• Mardi 29 décembre

Salle du Totem,
6 avenue André Malraux

Important :
en raison du covid-19, vous devez prendre rendez-vous à l'adresse suivante :
mon-rdv-dondesang.efs.sante.fr

 

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Des confirmés heureux !

Enfin ! après un report de 3 mois dû aux conditions de sécurité sanitaire dans tout le pays, les lycéennes et lycéens de notre paroisse Notre-Dame du Val ont enfin pu recevoir le sacrement de la confirmation. Unis à leurs amis de Lagny-sur-Marne, rassemblés à Notre-Dame des Ardents, et accompagnés par un petit nombre de membres de leurs familles, ces 20 jeunes chrétiennes et chrétiens ont mis à disposition de l'Esprit-Saint tous leurs talents pour porter l'évangile à leurs proches comme aux lointains !

Mention spéciale à l'équipe des parents bénévoles qui les ont accompagnés sur leur parcours. Merci aux musiciens de "Action Jeunes Chrétiens" (AJC) de ND du Val, dont la musique a enchanté les pierres millénaires de cette belle Eglise. Merci enfin aux catéchistes et aux prêtres de Lagny pour leur accueil chaleureux.

A tous les nouveaux confirmés : " Bon vent !"

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 Confirmation le 19 septembre dernier à Notre-dame des Ardents de Lagny-sur-Marne

 

 

La rentrée pour les jeunes du caté !

Par Annick Wilson

A Notre Dame du Val, suite aux permanences d’inscription, nous avons eu la joie de vivre une première réunion de rentrée avec les parents des enfants inscrits en première année de caté. Ils nous ont confié leur désir de leur faire découvrir : la foi en les mettant en contact avec d’autres enfants/adultes – une autre façon d’envisager la vie – l’Eglise, comme un refuge, un lieu de paix, de joie, une communauté où on est accueilli, écouté.

Cette année, la rentrée pastorale rime également avec la préparation et la célébration des sacrements reportés à cause de la crise sanitaire. Dimanche dernier 27 septembre, à Notre-Dame du Val, 9 enfants du caté et 3 jeunes de l’aumônerie ont reçu le sacrement de l’Eucharistie. Ces célébrations se poursuivront jusqu’au 17 octobre dans les églises de notre secteur paroissial ; elles constituent aussi un beau témoignage pour ceux qui rejoignent notre communauté en cette période. 

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VIE PAROISSIALE

« Les premiers pas de Notre-Dame du Val au sein du label «Eglise Verte… »

L’après déconfinement : où en sommes-nous ?

Par Emma et Sylvain Pradelle

Rappelez-vous, au mois de mai dernier, alors que la France entamait lentement son déconfinement, le Pape François nous proposait la semaine Laudato Si. Et le dimanche 24 mai, pendant la messe enregistrée sur Youtube vous avez pu entendre ces mots :

c19a160a-e1fe-4dbd-88d4-45ce2ededf29.JPGPour fêter les cinq ans de Laudato Si, l’encyclique du Pape François, des milliers d’initiatives ont vu le jour cette semaine, avec toujours la même idée, la conversion écologique.

Car l'heure est grave. Nous savons que cette décennie est décisive avant que l’irréversible ne se produise en matière climatique.

Beaucoup de Chrétiens estiment que ce qui nous arrive en ce moment peut devenir une véritable occasion de changer. La pandémie, en dépit de tous les drames qu’elle produit, pourrait aussi représenter un espoir en faveur du climat.

Pendant le confinement les gaz à effet de serre ont diminué un peu partout sur la planète ; des pans entiers de mers ont commencé, doucement, à se désintoxiquer ; les oiseaux sont revenus chanter...

Nous savons donc maintenant qu’il suffit que l’homme ne mette plus les valeurs économiques et financières en premier plan pour que l’environnement s’améliore, pour que la Création de Dieu reprenne sa véritable place.

La crise actuelle peut servir de tournant historique, à condition bien sûr que nous ne redémarrions pas comme avant !

L’Eglise Verte, dont notre paroisse souhaite obtenir le label, se fait aujourd’hui le relais de l’initiative du mouvement chrétien « Unis pour la Terre » : on propose à tous ceux qui veulent faire partie de la solution et non du problème climatique, chrétiens ou pas, de faire sonner son téléphone à sa fenêtre, à 20h00 ce soir, pour ainsi accompagner les cloches de nos églises qui vont, elles aussi, sonner pour l’occasion.

Sonner les cloches, c’est sonner l’alarme comme lors d’un incendie puisque notre maison commune brûle.

Sonner les cloches, c’est un appel au rassemblement, car il faut s’encourager et s’épauler pour être capable de changer réellement dans sa façon de vivre et de consommer. Il faut s’encourager pour refuser, tous ensemble, que le déconfinement ne soit pas une simple remise en marche de l’économie et donc de nouveau la maltraitance de la planète.

Enfin, sonner sa petite cloche à la fenêtre, c’est aussi s’associer à un grand élan spirituel et montrer son désir assumé de vivre de manière consciente et engagée pour le climat.

Alors RDV ce soir à 20h00 pour célébrer notre volonté de ne plus faire comme avant !

Ce soir-là, les cloches des églises de France ont en effet sonné en chœur. Aujourd’hui, ce texte a quatre mois et même si le virus tant redouté est encore présent, plus personne n’est confiné.

Alors que pensez-vous du rythme de vie que nous avons repris, finalement si facilement ?

Qu’avons-nous changé concrètement ?

Que n’avons-nous pas fait ou qu’avons-nous laisser faire ?

Et maintenant, que pensez-vous qu’il soit possible de faire, localement, en famille, entre amis, en paroisse... ?

 

« Eco-diagnostic en cours… »

Par Emma et Sylvain Pradelle

logo-eglise-verte-1080x675-1080x540.jpgLe « label Eglise Verte » rassemble des communautés chrétiennes de tous horizons (e.g. l’Église Protestante Mennonite de Villeneuve-le-Comte, le couvent de Cerfroid à Brumetz ou encore la maison Alésia Jeunes à Paris). Ensemble, ces entités s’encouragent à progresser pour prendre conscience de notre responsabilité pour la sauvegarde de la Création.

Notre Paroisse commence son chemin dans ce label par le biais d’un diagnostic partagé. Découpé en 5 thématiques, celui-ci permet d’acquérir une vision globale de notre paroisse face au défi de la transition écologique. Le diagnostic interroge nos activités paroissiales, la gestion de notre patrimoine, mais aussi les modes de vie des fidèles : sommes-nous à l’aise avec le tri déchet ? Prenons-nous le temps de contempler la beauté de la nature ? L’écologie est-elle une clef de lecture des textes saints ?

Le diagnostic initial, à Notre Dame du Val, a commencé fin 2019. Les 6 membres de l’équipe Église Verte sont allés à la rencontre de différents groupes et lieux dans les 10 communes de la paroisse. Encore incomplet, ce premier round a permis une première étape de rencontres. Les 4 équipes de proximité, les 18-30 ans, le Secours Catholique et les Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens font partie des groupes qui ont déjà participé. Le simple fait d’essayer de répondre aux questions du diagnostic permet de lancer le débat, de commencer une réflexion sur le sujet.

La suite du chemin se dessine peu à peu : poursuivre les rencontres avec les groupes de la paroisse, échanger avec les prêtres et les diacres, aller à la rencontre des paroissiens, etc. et enfin, déposer une demande de labellisation. Pour l'année 2020-2021, l’équipe Église Verte se met au service des groupes de la paroisse. Chacun est invité à se saisir du sujet de l’écologie à son échelle afin de démultiplier la dynamique engagée. Notre paroisse est également à un tournant de sa vie : l'extension de l’Église et du Centre pastoral sortira prochainement de terre. Cet événement est une occasion formidable pour une mise en action concrète. Nous souhaitons que notre futur bâtiment soit celui de l’avenir, un bâtiment respectueux de l’environnement et des personnes, dons de Dieu. Ne serait-ce pas formidable qu’un jeune paroissien en 2050 soit fier de son église « verte » ?

 

« Boîte à idées » Eglise Verte,

Par Gérard Vautrin

• Pèlerinage vélo-prière dans la forêt de Ferrières

• Charte d'utilisation des salles paroissiales pour les réunions ou les événements festifs incluant une clause de tri sélectif des déchets .

• Eco-marche autour de l'église après la messe du dimanche (ou à une autre occasion) pour ramasser les détritus (clean-walk). 

• Soirée-débat avec les jeunes de l'aumônerie sur l'écologie.

• Pique-nique ou apéritif « Zéro-déchets ».

• Création d'un tableau participatif (en ligne) pour se rendre aux messes en co-voiturage les samedis, ou les dimanches.

 

Y a-t-il une vraie liberté?

 Par Patrick Mannier

Patrick Mannier nous propose une réflexion chrétienne sur la liberté, en évoquant un petit livre passionnant que vous pouvez trouver à la bibliothèque paroissiale.

pape.jpgLe Pape François rappelle que le chemin de liberté est un chemin de discernement qui fait apparaître ce que chaque homme a d’unique, personnel, que Dieu seul connaît. Il nous invite à nous écarter des codes du prêt à penser. Le discernement (priant) doit trouver son origine dans la disponibilité à écouter le Seigneur, Lui qui nous parle au cœur comme dans les Ecritures, avec pour exemple la lettre de St Paul à Philémon. En effet, celle-ci pose les jalons de la vraie liberté, chrétienne, et pas seulement…

Paul se découvre
libéré de lui-même

Alors, plaçons-nous dans le contexte de l’époque de Paul : nous sommes dans les années 50. Paul est un juif converti, chrétien enthousiaste, fondateur de communautés et voyageur infatigable. Au cours de ces voyages, il a rencontré Philémon qui est devenu chrétien à son contact. A son tour il sera membre actif de la petite communauté chrétienne de Colosses. Il n’y a pas encore d’églises et c’est dans la maison de Philémon que la communauté naissante se réunit. Ne pouvant se revoir, Paul et Philémon échangent des lettres. L'une fait état de Paul en prison. Il peut recevoir des visites, spécialement celle d’Onésime, un des esclaves de Philémon. Car il faut préciser qu’en ce temps là, avoir des esclaves était la norme sociale. Mais voilà que (pour une raison non précisée) Onésime s’enfuit de chez son maître, ce qui risque d’être gravement puni. Onésime, dont le nom signifie « utile », rend des services à Paul qui le baptisera et l’invitera à retourner auprès de son maître, nanti d’une lettre « d’introduction ».

Pour mieux saisir les contours et subtilités de la situation, il faut relire cette lettre à Philémon car, à la consultation de ce livre, un des plus courts de la Bible, on peut s’indigner : Comment Paul peut-il capituler devant l’esclavage, fait inhumain et dégradant ?

Pour comprendre la pensée de Paul, il faut revenir à la personnalité de Saül, juif persécuteur, qui sur le chemin de Damas, fera l’expérience intime d’être infiniment aimé ! Ce qui change tout dans sa vie, car celle-ci ne lui appartient plus mais pourtant le rend plus libre ! Libéré des obligations pesantes de l’ancienne loi, il est aussi libéré de lui-même, de ce qu’il nomme « le vieil homme ». Le coup de foudre sur la route le transforme et Paul va faire le bien, habité de cet Amour qui l’a désarçonné. Mais quand il prêche la Bonne Nouvelle à Philémon, il annonce cet amour reçu, gratuit et surabondant ! C’est pour cette raison que Paul n’ordonne pas à Philémon d’affranchir Onésime, il fait mieux que cela : sa démarche vise implicitement la libération de Philémon lui même : Paul se tient au seuil de la conscience de Philémon, avec délicatesse, afin de ne pas la forcer, car la vie chrétienne c’est grandir en liberté. Il s’agit donc moins d’obéir à un ordre - fut-il pour le bien - que de comprendre, et en comprenant de trouver la demande désirable, ce qui revient à agir et adhérer en conscience.

Ce procédé n’est-il pas celui du Père qui ne veut que notre bien, dans le total respect de notre liberté ? Or, on ne peut être heureux contre sa propre conscience, qui n’est autre que la familiarité avec Dieu : la suivre est vivre sous le souffle de l’Esprit.

Le royaume de Dieu nous est donné en partage et non en récompense

Nous comprenons mieux ainsi que la justice de Dieu n’est pas la nôtre, la logique de l’Evangile étant le don, le cadeau n’est pas affaire de justice. Notre mode de pensée, de raisonnement doit se rectifier, non seulement sous l’éclairage de la foi, mais à la chaleur de l’Amour.

Pour Paul, ce qui change la donne, c’est non pas de susciter une révolution anti-esclavagiste, mais bien plutôt une relation fraternelle authentique.

Les termes de cette réflexion ne sont qu’une partie de la substance du dernier ouvrage d’Adrien Candiard « A Philémon, réflexions sur la liberté chrétienne » .

On y trouve notamment des développements pertinents, simples et clairs sur la problématique d’une vraie liberté à recouvrer. La vraie liberté ne serait-elle pas, alors, tout simplement, un saint abandon à la divine providence ?

 

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AGENDA

 

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Samedi 17 octobre

JOURNEE MONDIALE DU REFUS DE LA MISERE,
AU TROCADERO
 

 

Mardi 6 octobre
Equipe de proximité de Montévrain
à 20h30

Mercredi 7 octobre
Equipe de proximité de Collégien
à 20h30 à l'église

Jeudi 8 octobre
Rencontre des parents pour l'organisation du KT CM1-CM2
à 20h30

Samedi 10 octobre
Prière dans la vie
de 10h à 12 h , à l'oratoire NDV

Groupe Jeunes 18-30 ans "Agapé"
de 20h à 22 h , à NDV

Dimanche 11 octobre
KT dimanche
à 9h45 à NDV

Ordination diaconale de Jérôme Peucelle, de Lagny
à 15h à la cathédrale de Meaux

Mardi 13 octobre
Réunion de l'équipe d'animation pastorale (EAP)
à 20h30

Jeudi 15 octobre
Réunion des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens (EDC)
à 20h00

Samedi 17 octobre
Atelier CycloShow (sur inscription)
de
10h à 16h

Journée mondiale du refus de la misère, au Trocadéro
Réunion du groupe Regain (Personnes séparées ou divorcées)
à 20h

Samedi 24 octobre
Rencontre de formation des parents du KT à l'animation
de 15h à 17h30

 

Horaires des messes

Les messes en semaine :

Mardi et jeudi 19 h 00 N.D. du Val
Mercredi 18 h 30 N.D. du Val

Chaque vendredi à 12h15
En période scolaire :
Centre Scolaire Maurice Rondeau
Hors période scolaire :
Oratoire Notre Dame du Val

Adoration eucharistique:
Jeudi 19 h 30 N.D. du Val
Vendredi 15 h N.D. du Val


OCTOBRE

Samedi 3
18 h 30 Saint-Thibault
1ères Communions

Dimanche 4
9 h 30 Conches
11 h 00 N.D. du Val
Messe de rentrée de l'Aumônerie
Professions de Foi

Samedi 10
18 h 30
Montévrain
1ères Communions

Dimanche 11
9 h 30
Pas de messe
11 h 00 N.D. du Val
1ères Communions

Samedi 17
18 h 30 Collégien
1ères Communions

Dimanche 18
9 h 30
Chanteloup
11 h 00 N.D. du Val

Samedi 24
18 h 30 Ferrières en Brie

Dimanche 25
9 h 30
Guermantes
11 h 00 N.D. du Val

Samedi 31
18 h 30 Bussy Village

NOVEMBRE

Fête de la toussaint
Dimanche 1er
11 h 00 N.D. du Val

Messe des défunts
Lundi 2
19 h 00 N.D. du Val

Samedi 7
18 h 30 Saint-Thibault

Dimanche 8
9 h 30
Gouvernes
11 h 00 N.D. du Val

 

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Strophes à la gloire du Quart Monde de tous les temps

"Millions et millions d'enfants, de femmes et de pères qui sont morts de misère et de faim, dont nous sommes les héritiers.
Vous qui étiez des vivants, ce n'est pas votre mort que j'évoque aujourd'hui en ce Parvis des Libertés des Droits de l'Homme et du Citoyen,
C'est de votre vie dont je témoigne.
Je témoigne de vous, mères dont les enfants condamnés à la misère sont de trop en ce monde.
Je témoigne de vos enfants tordus par les douleurs de la faim, n'ayant plus de sourire, voulant encore aimer.
Je témoigne de ces millions de jeunes qui, sans raison de croire, ni d'exister, cherchent en vain un avenir en ce monde insensé.
Je témoigne de vous, pauvres de tous les temps, et encore d'aujourd'hui, happés par les chemins, fuyant de lieux en lieux, méprisés et honnis.
Travailleurs sans métier, écrasés en tout temps par le labeur. Travailleurs dont les mains, en ces jours, ne servent plus à rien.
Millions d'hommes, de femmes et d'enfants, dont les cœurs à grands coups battent encore pour lutter.
Dont l'esprit se révolte contre l'injuste sort qui leur fut imposé.
Dont le courage exige le droit à l'inestimable dignité.
Je témoigne de vous, enfants, femmes et hommes qui ne voulez pas maudire, mais aimer et prier, travailler et vous unir, pour que naisse une terre solidaire.
Une terre, notre terre, où tout homme aurait mis le meilleur de lui-même avant que de mourir.
Je témoigne de vous, hommes, femmes et enfants dont le renom est désormais gravé par le cœur, la main et l'outil sur le marbre de ce Parvis des Libertés.
Je témoigne de vous pour que les hommes enfin, tiennent raison de l'homme et refusent à jamais de la misère la fatalité".

 

 

Ce discours prononcé le 17 octobre 1987, à Paris, sur le Parvis des droits de l'homme, place du Trocadéro, par le père Joseph Wresinski, fondateur du mouvement international ATD Quart monde, entendait rendre honneur aux victimes de la faim, de la violence et de l'ignorance, dire leur refus de la misère et appeler l'humanité à s'unir pour faire respecter les droits de l'homme. Ce même jour, une dalle proclamant ce message était inaugurée sur le Parvis des droits de l'homme, Trocadéro. Depuis, chaque 17 octobre, des citoyens de toutes conditions viennent y redire leur engagement pour un monde sans misère.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre-Dame du Val Info Septembre 2020

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EDITO

Nous sommes le corps du Christ

Depuis les débuts de la crise du coronavirus, je pense souvent à cette phrase de St Paul : « Dieu a voulu qu’il n’y ait pas de division dans le Corps, mais que les différents membres aient tous le souci les uns des autres. Si un membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance » (1 Corinthiens 12, 25-26).

C’est vrai, dans cette pandémie, nous nous sentons plus proches de tous ceux qui souffrent dans notre famille humaine. Dans ce grand corps planétaire, l’Eglise Corps du Christ a pour rôle d’être le Christ qui prend sur Lui les souffrances de tous. Dans notre communauté paroissiale, par une solidarité concrète et par la prière, nous portons le souci de ceux qui ont été ébranlés par les événements.

Avec l’Equipe d’animation pastorale, nous aimerions en cette rentrée proposer davantage les groupes de prière, dont celui de la prière mensuelle dans la vie du samedi matin. Nous aimerions proposer aux soignantes et soignants, qui ont été très mobilisés pendant la phase aigüe de l’épidémie, des groupes de parole, pour prier et lire l’évangile ensemble. Nous aimerions aussi créer des groupes de parole pour ceux qui vont perdre leur emploi dans les mois qui viennent : pour qu’ils puissent ne pas être isolés, se sentir écoutés, prier avec d’autres, découvrir grâce à l’Evangile partagé ensemble des ressources spirituelles pour traverser cette épreuve inattendue. Nous en reparlerons lors de la messe de rentrée du 13 septembre.

Pour renforcer notre fraternité mutuelle, l’EAP propose aussi durant tout ce weekend de rentrée une grande brocante au profit de l’extension de la maison paroissiale sur le parvis de Notre Dame du Val et une animation musicale dans l’église le dimanche après midi.

Bonne rentrée fraternelle. Demandons à l’Esprit Saint de nous apprendre à nous sentir vraiment « membres les uns des autres », comme dit St Paul, et de nous révéler les ressources spirituelles que porte l’Evangile dont nous avons à témoigner auprès des « membres souffrants du Corps ».

Père Dominique Fontaine

 

Journées européennes du patrimoine

 

Quand le Beau peut mener au Vrai

 

Un jardin
extraordinaire

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ACTUALITE

Journées européennes du patrimoine

Par Cong Dong Le

DSC09972.JPGComme tous les ans, les journées européennes du patrimoine reviennent le 19 et 20 septembre 2020. C’est le moment de profiter gratuitement de la richesse culturelle et patrimoniale dans le but « d’apprendre pour la vie » qui est le slogan de cette année. Nous participons à cet événement en proposant la visite de Notre Dame du Val (samedi 19 de 10h à 18h et dimanche 20 de 13h à 18h), mais aussi des églises de notre secteur dans la mesure des disponibilités locales. Par ailleurs, l’association de l’Esplanade des Religions et des Cultures dont la charte stipule le désir de connaître les religions et les cultures ainsi que celui de faire vivre les relations de fraternité a élaboré un programme très riche de rencontres et d’échanges. Le point d’orgue de ces journées sera le grand goûter où les plats typiques de différentes populations et pays seront offerts pour le grand plaisir du corps et de l’âme.

Voici le programme détaillé pour chacun des sites composant l'Esplanade des Religions et des cultures de Bussy St Georges (allée Montespan) :

Pagode Fo Guang Shan : samedi 19 et dimanche 20 de 10h à 18h, visite libre.

- Visites commentées du temple, salle d’exposition : 11h, 14h, 16h30.

- Atelier Thé et Chan, Origami : 13h-17h.

Pagode laotienne : samedi 19 et dimanche 20 : de 10h à 19h.

Mosquée Tawba : samedi 19 et dimanche 20 de 14h à 19h.

Synagogue : dimanche 20 de 14h à 19h.

Pour l'église Notre Dame du Val, 33 boulevard Thibaut de Champagne : samedi 19 de 10h à 18h, et dimanche 20 de 13h à 18h, comme il a été dit plus haut.

En fonction du thème « Apprendre pour la vie », un questionnaire pour les jeunes et pour les moins jeunes permettra à tous de découvrir des aspects originaux de chacune des religions (y compris de l’hindouisme, dont la communauté va construire un temple sur l’Esplanade l’an prochain). Grand goûter des saveurs de toutes les cultures dimanche 20 à 16h30 sur le parvis de la pagode Fo Guang Shan (gratuit).

 

Ouverture des autres églises pour les Journées du Patrimoine des 19 et 20 septembre

Bussy St Martin : dimanche de 11h à 19h (à 16h30 spectacle clown, conférence, trio flûte, piano, nez rouge)

Chanteloup : samedi 10h30-18h30, dimanche 8h30-18h30

Collégien : samedi et dimanche 10h-20h

Ferrières : dimanche 15h30-18h30

Gouvernes : samedi et dimanche de 14h à 18h

St Thibault : samedi et dimanche de 10h à 18h

 

Chemin de prière, la reprise

pri%c3%a8re.jpgAmis de prière, après une trêve forcée due à la pandémie, nous sommes heureux d’être conviés à la reprise du chemin de prière le samedi 10 octobre 2020 à partir de 10 h à l’Oratoire. Venez comme vous êtes, avec vos joies, vos peines, vos soucis, vos espoirs et surtout votre disponibilité du cœur et de l’esprit. Les nouveaux seront accueillis et un rappel de méthode sera fait pour les mettre dans le bain. N’ayez pas peur car tout est possible et les anciens vous le confirmeront. Nous allons prier ensemble à partir d’un texte biblique, souvent c’est l’évangile du dimanche qui suit. Alors, à samedi le 10 octobre, à l’oratoire, entre 10h et midi.

 

 

Scouts et guides ... Toujours prêts !

Le groupe des Scouts et Guides de France de Bussy a réussi à organiser les traditionnels camps d'été, qui auraient bien pu être annulés à cause du la pandémie. Les "chemises rouges" et les "chemises bleues" ont pu passer 15 jours à Jambville, où ils ont construit une immense halle en rondins. Les "chemises oranges" ont fait leur camp en restant sur place mais en vivant une belle semaine de scoutisme. Les plus petits, les farfadets, ont fait leur camp juste avant la rentrée.

 

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Interview - Quand le Beau peut mener au Vrai

Par Cong Dong Le

Auteur de la statue « Le rêve de la mère » placée au rond-point de Saïgon à Bussy St Georges, Vu Dinh Lam est un artiste discret mais néanmoins prolifique. Rencontre d’un paroissien dont l’art, et spécialement l’art sacré est un héritage familial qu’il met au service de ceux qui désirent atteindre l’invisible par la beauté visible. 

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Cong-Dong Le – Merci de m’inviter ici, dans votre salon, au milieu de vos œuvres. Difficile d’aborder toutes vos œuvres faute de temps. Donc, si c’est possible, un petit mot sur « Le rêve de la mère » œuvre très connue de nos habitants.

Dinh Lam Vu – C’est le fruit d’une convergence de bonnes volontés entre ceux qui veulent une simple stèle de souvenir de la présence des boat people sur le sol de Bussy et l’envie de l’artiste qui préfère installer quelque chose de beau et de positif pour le futur. A la fin, ce n’est donc pas un triste souvenir de ces personnes qui ont dû laisser leur pays lointain, prendre des risques monumentaux pour traverser l’océan, puis livrer un combat quotidien pour s’intégrer. Au contraire, ce sera le début de réalisation du rêve de la mère, toute prête à offrir son enfant à ce pays choisi pour qu’il puisse prendre son envol. C’est la reconnaissance pour un peuple qui a permis à une nouvelle génération de se sentir chez soi ici et maintenant, puis dans les années à venir. Ce message donne tout son sens quand l’on sait que le rond-point se situe à proximité des écoles et des gymnases où la nouvelle génération, passant tous les jours sous l’ombre de la statue, peut être consciente de cette chance inouïe.

C-D – C’est presque un programme de vie, n’est-ce pas ? Cependant, au vu des œuvres exposées dans cette salle, j’ai l’impression que vous avez un léger penchant pour l’art sacré, surtout l’art chrétien ?

D-L – Vous avez vu juste. Je suis la troisième génération d’une famille qui fabriquait des objets de culte propres aux églises ou aux monastères. Ma famille pendant plusieurs années était un des principaux fournisseurs de statues qui ornaient les églises du Viet nam. Au vu des circonstances pratiques, depuis mon arrivée en France, ce métier que j’aime tant se voit relégué à la simple passion du dimanche. Néanmoins, j’ai pu, quand il y a eu des commandes, réaliser quelques œuvres surtout aux Etats-Unis en mélangeant le savoir-faire reçu de nos anciens avec les techniques nouvelles. Ce sont pour la plupart des temps, des statues de la Sainte Vierge ou des bas-reliefs relatant des scènes bibliques ou la vie des saints. J’essaie dans ces cas d’introduire quelques éléments modernes qui souvent ne sont pas tout à fait compris et acceptés. Mais cela vient, il faut du temps… Maintenant, à l’approche de la retraite, je consacrerai tout mon temps et toute mon énergie à vivre ma passion pour l'art sacré et à la faire partager par le plus grand nombre possible.

C-D – Parlez-moi de ce bas-relief que vous avez offert à Notre Dame du Val ?Poster_Le-R%c3%aave-de-la-M%c3%a8re%20(002).jpg

D-L – C’est une représentation de facture classique de Notre Dame de Lavang du Viet nam. C’est la Madone la plus vénérée de notre pays. Selon la tradition, Elle est apparue pour consoler les fidèles qui se cachaient au fond de la jungle pour fuir la persécution. Je l’ai présentée portant Jésus d’une façon affectueuse et protectrice comme si elle était en train de nous protéger comme ses enfants. J’espère que celui ou celle qui se trouve devant ce bas-relief pour prier va oublier très vite l’aspect historique pour ne voir que Notre Mère à tous, sans distinction de nos propres origines. La beauté de l’art sert de déclic pour arriver à une réalité plus profonde qui touche directement l’âme. Et c'est là que survient le miracle : on ne prie pas devant la statue de Notre Dame, mais on prie Notre Mère . Le Beau contribue à rendre l’âme plus disponible pour approcher le Vrai.

 

(Ce bas-relief, ici en photo avec son auteur, sera sera présenté à une souscription  au profit de l'extension de la Maison paroissiale dans quelques mois avec d'autres objets offerts par l'artiste)

 

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La rentrée c'est aussi au caté!

Par Annick Wilson

La rentrée scolaire rime avec la rentrée du caté ! Et cette année, nous vivons cette période dans un contexte particulier qui suscite en nous diverses788311ea-fcc5-42cd-b1c1-d68320cf6875.JPG préoccupations.

Durant le confinement, bousculés par ces questionnements et grâce à l’implication des parents, les enfants ont pu poursuivre leur cheminement. Ensemble, nous avons réussi à garder le lien qui unit notre communauté, malgré la distance.

Le caté nous offre un autre éclairage sur notre quotidien, la possibilité de s’émerveiller du monde qui nous entoure, apprendre à voir le miracle de la Vie malgré les difficultés, découvrir la Bonne Nouvelle de Jésus, grandir sous le regard de Dieu, se faire des copains, partager ses questions.

C’est aussi l’occasion de rencontrer une communauté chrétienne, des personnes habitées par la même joie d’être chrétien. C’est ainsi qu’à Notre Dame du Val, le potager initié par les enfants durant le carême dernier dans l’église est devenu un beau jardin partagé où poussent actuellement de beaux fruits et légumes, avec l’aide de paroissiens attentionnés.

Pour vivre et partager des temps forts avec vos enfants, venez nous rencontrer durant les permanences d’inscription les 5, 9, 12 septembre, et tout au long de l’année. Vous êtes attendus !

 

 Une après-midi festive avec les enfants du Secours Catholique

 Par Nicole Amiot

Le 25 juillet, une vingtaine d'enfants accompagnés de leur maman et des bénévoles du Secours Catholique se sont retrouvés à Notre-Dame du Val le temps d'un après-midi pour une animation musicale avec Jean-François Hoël, compositeur de musique de film et musicien bruiteur.

sc.pngL’artiste commence par présenter son travail de bruiteur à partir d’objets du quotidien ou tout droit sortis de nos poubelles, ce qu’il fait d’ailleurs, il sort de sa poubelle, une boîte d’œufs et fait de la musique avec, il joue aussi avec une bouteille vide, un tuyau d’arrosage, un balai, un ballon de baudruche avec lequel il accompagne en musique l’Ave Maria. L’effet est bluffant.
Avec des instruments très hétéroclites, il joue des musiques de film. Nous reconnaissons La panthère rose, Harry Potter, James Bond, Le Parrain …
Nous voyons des petites vidéos présentant le travail du bruiteur, l’artiste fait le bruitage d’un fil muet qui représente un homme assis sur un banc qui commence par essuyer ses lunettes et qui ensuite se tire une balle dans le pied et hurle de douleur, beaucoup de rires dans la salle.

Nous passons ensuite à la partie atelier manuel. Nous découpons des bouteilles plastiques et nous utilisons aussi les boîtes de conserve et la ficelle.
Puis nous utilisons ce que nous avons construit pour retrouver avec les bouteilles le bruit de la pluie plus ou moins forte. L’artiste est le chef d’orchestre et ensuite ce sont des enfants qui jouent ce rôle.sc2 fmt

Les enfants participent volontiers et malgré les masques, les sourires sont visibles sur les visages.
Avec les boîtes de conserve percées d’un trou dans lequel on a passé une ficelle, les enfants imitent le bruit des grenouilles et font ainsi le bruitage d’un petit film d’un étang à la tombée de la nuit quand les grenouilles sortent de l’eau.Ensuite avec des entonnoirs qu’ils frappent au sol, les enfants font le bruitage d’une vidéo montrant une calèche tirée par des chevaux et filant à travers la campagne.
L’artiste termine en reprenant les musiques de film avec ses drôles d’instruments.

Tout le monde a passé un bon moment.
L’après midi se termine par la remise de cadeaux aux lauréates du concours de dessin durant le confinement.
Et enfin le goûter est distribué à chacun : brique de boisson, madeleine, barre chocolatée et confiserie.
Puis après cela, chacun rentre chez soi avec un peu de soleil dans le cœur après ces bons moments où la crise sanitaire nous a semblé lointaine
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 VIE PAROISSIALE


LIVRE  
   Les cathos n'ont pas dit leur dernier mot par Isabelle de Gaulmyn, éditions Bayard (janvier 2020).

Par Jean Dupuis

livre.jpgVoici un livre qui souffle un vent d'optimisme. Isabelle de Gaulmyn, rédacteur en chef au journal « La Croix » ne méconnaît pas la crise actuelle de notre Eglise : chute de la pratique, effondrement du nombre de prêtres, révélations d'abus de pouvoir et abus sexuels commis depuis des décennies par des membres du clergé.

Mais elle ajoute que sous les cendres il y a une flamme qui ne s'éteint pas : celle des catholiques résolus à vivre la grâce de leur baptême. Ils sont présents dans la société non pas pour commander ou condamner, mais pour accueillir, soulager, servir. Voici quelques exemples.

Les moines de l'abbaye cistercienne de Notre Dame des Neiges, en Ardèche, accueillent toute personne avide de faire une pause. Ils ne cherchent pas à convertir, mais ils impressionnent par la cohérence de leur vie et leur paix intérieure.

Anne Lecu est médecin à la prison de femmes de Fleury-Merogis, et aussi religieuse. Elle est animée par l’espérance chrétienne qui prend en compte les drames de la vie et le poids de la souffrance. Le christianisme est une espérance portée par Jésus-Christ, car après le vendredi saint il y a le jour de Pâques !

Gilles Rebêche, personnalité débordant d'idées et de générosité, et diacre du diocèse du Var, a créé un réseau d'abris où les plus démunis sont accueillis et leur dignité reconnue.

Il y a aussi le courageux responsable du Secours Catholique à Calais au moment de la « jungle » (Vincent De Conninck), un ancien président imaginatif du mouvement des dirigeants chrétiens d'entreprises (Gilles Royer), la promotrice d'une société d'urbanisme novateur (Thérèse Lebrun), un avocat habité par l'idéal de liberté (François Sureau), et encore beaucoup d'autres, dans d'autres domaines.

Ces catholiques ont un idéal commun : suivre l'exemple de Jésus-Christ qui n'a pas jugé mais aimé. Certes ils se trouvent parfois aux frontières de l'Eglise dont ils supportent mal certains cadres, mais ils sont au centre de l’Église du Christ, car avant d'être une institution l'Eglise est un foyer d'amour qui rayonnera toujours.

PS : la bibliothèque possède un livre d'Anne Lecu, « Des larmes », et un livre de Gilles Rebêche, « le Service des Tables »).

 

"Eglise verte"

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Les évêques de France viennent d'inaugurer un nouveau magazine gratuit, accessible en ligne : un "Webzine
" qui a pour titre une phrase du pape François de l'encyclique "Laudato si": " Tout est lié ", disait-il en reliant nos comportements personels, sociaux, nos responsabilités envers les plus fragiles tout comme en faveur de l'environnement. Accessible, facile à lire, à écouter avec des interviews, ou à regarder avec les " Clips de la Vidéo du Pape ".

Retrouvez le Webzine " Tout-est-lié " sur https://toutestlie.catholique.fr/

Et en bonus, pour ce mois de septembre consacré à la prière pour la Création, ne manquez pas la rubrique " Saison de la Création "

 

Un jardin extraordinaire

Notre jardin paroissial, lancé fin juin, a bien passé l’été, grâce aux plants et aux graines apportées par des paroissiens. Plusieurs se sont relayés pour arroser durant la canicule et les quelques pluies ont fait le reste. Le rosier Madeleine Delbrêl a produit de magnifiques roses, on a pu donner à des personnes du Secours Catholique les premières tomates cerises et des radis.

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Interview - Un week-end de rentrée les 12 et 13 septembre avec une grande brocante

Par le Père Dominique Fontaine

La rentrée paroissiale sera marquée cette année par une grande brocante devant Notre-Dame du Val samedi après midi et dimanche 12 et 13 septembre, afin de récolter des fonds pour l’extension de la Maison paroissiale, avec la messe de rentrée et une animation musicale durant l’après-midi du dimanche. Le Père Dominique a demandé à Sylvie et Arnaud, membres de l’EAP, de nous expliquer.

 

Le brocabrac de la rentrée

70a0e6ab-5a7b-4c4f-97f6-3821d4e031f2.JPGD. Fontaine - Comment as-tu eu cette idée de lancer une brocante ?

Sylvie Leleu – J’avais déjà organisé des brocantes dans d’autres paroisses et j’avais remarqué que ça aidait beaucoup à l’animation de la paroisse, et qu’au fil des années ça marchait de mieux en mieux. Comme nous continuons à chercher des fonds pour l’extension de la Maison paroissiale, dont la construction va enfin commencer dans quelques mois, j’ai pensé que ce serait un bon moyen.

Je suis ravie des dons que les paroissiens nous ont apportés. Nous aurons une brocante de qualité. Nous avons reçu des bijoux, du matériel de sport, de la très belle vaisselle, de beaux bibelots, des jouets, de l’électroménager, des livres, des vêtements, etc. Il y a de quoi satisfaire tout le monde.

DF : As-tu fait cela toute seule ?

SL : Oh non, il y a toute une équipe qui aide à trier et préparer les objets. Des gens que je ne connaissais pas sont venus aider ou se proposent pour installer et tenir les stands. Je suis contente car ça crée des liens nouveaux entre paroissiens.

DF : Comment cela va-t-il se passer ?

SL : Le « Brocabrac » sera ouvert le samedi de 14h à 18h et le dimanche de la fin de la messe à 18h. On occupera le parvis de l’église et les deux parkings, il y aura donc de l’espace pour respecter les distances. On mettra du gel sur chaque table : les gens devront se laver les mains avant de toucher les objets. On fera vraiment attention à respecter les mesures de sécurité. On aura la possibilité de se restaurer, grâce à un barbecue, les scouts prépareront des crêpes. On invite ceux qui le veulent à faire et offrir des gâteaux. Et si c’est un succès, pourquoi ne pas créer une tradition pour la suite ?

L’animation musicale du dimanche après-midi

DF : Je me souviens que tu m’avais parlé de cette idée il y a déjà longtemps.DSC00755_groupeJazz.JPG

Arnaud Ayina : Oui, j’en rêve depuis un moment. A Bussy, nous sommes des chrétiens joyeux. Dans nos messes, la musique et les chants sont très importants et nous permettent de dire à Dieu et aux autres notre joie d’être chrétiens et de pouvoir vivre une vraie communauté. Dans la crise sanitaire actuelle, on a vraiment besoin de retrouver des moments de joie communicative. Mon idée c’est de prolonger l’Eucharistie par la musique et le chant. Certains, dont beaucoup de jeunes, aiment jouer de la musique, d’autres chanter, d’autres communier à la musique en l’écoutant.

DF : Comment cela va-t-il se passer ?

AA : Après la fin de la messe, nous continuerons à rester ensemble dans une ambiance festive. On aura un micro ouvert : Tous ceux qui le voudront pourront pousser une chanson, ou en proposer. On improvisera l’accompagnement. Il y aura aussi des musiciens et animateurs de chants qui pourront intervenir dans les temps morts. On pourra librement rester écouter dans l’église, faire un tour au brocabrac ou aller manger une saucisse ou une crêpe, etc.

Et si ça marche bien, comme pour la brocante, je serais heureux que cette expérience se renouvelle dans les prochaines années.

 

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AGENDA

 

Pensez-y !

Week-end 12-13 - Rentrée paroissiale.

Brocante (14h-18h samedi, 9h-18h dimanche).

Animations musicales dans l'église dimanche après-midi.

 

Mercredi 2 septembre
Samedi 5 Septembre
Mercredi 9 septembre
Inscriptions au caté et aumônerie-collège-lycée
de 10h à 12 h , de 15h à 17h à NDV

Jeudi 10 septembre
Réunion des EDC
(Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens)
à 20h

Equipe de proximité de Collégien
à 20h30 à l'église

Samedi 12 septembre
Session diocésaine
Formation des animateurs d'Aumônerie
départ Bussy 8h

Samedi 12 septembre
Inscriptions au caté et aumônerie-collège-lycée
de 10h à 12 h , de 15h à 17h à NDV

Vendredi 18 septembre
Rentrée aumônerie 6eme
de 19h-21h

Samedi 19 septembre
Réunion du groupe Regain (personnes séparées ou divorcées)
à 20h

Week-end 19-20 septembre
Journées européennes du Patrimoine
(Eglises ouvertes cf NDV Info page 2)

Dimanche 20 septembre
Concert de l'association Amici d'Italia
Eglise St. Georges (Bussy village)
de 16h à 17h30

Vendredi 25 septembre
Rentrée Aumônerie 5ème
de 19h à 21h

Samedi 26 septembre
Rentrée du groupe Scout
de
17h30 à 20h à NDV

Confirmation des adultes à la cathédrale de Meaux
à 19h

Dimanche 27 septembre
1ères Communions
à 11h lors de la messe à NDV

Jeudi 1er octobre
AG de l'Association des Parents de l'Aumônerie (APEABE)
à 20h30 à NDV

Vendredi 2 octobre
Rentrée Aumônerie 4ème-3ème
de 19h à 21h

Samedi 3 octobre
Rentrée Aumônerie lycée
de 19h à 21h


Horaires des messes

Les messes en semaine :
Mardi et jeudi 19 h 00 N.D. du Val
Mercredi 18 h 30 N.D. du Val
Chaque vendredi à 12h15
En période scolaire :
Centre Scolaire Maurice Rondeau
Hors période scolaire :
Oratoire Notre Dame du Val

Adoration eucharistique:
Jeudi 19 h 30 N.D. du Val
Vendredi 15 h N.D. du Val

SEPTEMBRE

Samedi 5
18 h 30 Saint-Thibault

Dimanche 6
9 h 30 Gouvernes
11 h 00 N.D. du Val

Fête de la Nativité de Marie
Mardi 8
19 h 00 N.D. du Val

Week-end de rentrée paroissiale
Samedi 12
18 h 30
Montévrain

Dimanche 13
9 h 30
Pas de messe
11 h 00 N.D. du Val

Samedi 19
18 h 30 Collégien

Dimanche 20
9 h 30
Pas de messe
10 h 30 N.D. du Val

Samedi 26
18 h 30 Ferrières en Brie

Dimanche 27
9 h 30
Bussy-Saint-Martin
11 h 00 N.D. du Val
1ères Communions

 

OCTOBRE

Samedi 3
18 h 30 Saint Thibault
1ères Communions

Dimanche 4
11 h 00 N.D. du Val
Messe de rentrée de l'Aumônerie
Professions de Foi

Samedi 10
18 h 30
Montévrain
1ères Communions

Dimanche 11
11 h 00 N.D. du Val
Messe de rentrée du caté
avec 1ères Communions

 

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« Pourquoi avez-vous peur ?

N’avez-vous pas encore la foi ? ».

Le début de la foi,
c’est de savoir qu’on a besoin de salut.
Invitons Jésus dans les barques de nos vies.
Confions-lui nos peurs, pour qu’il puisse les vaincre.

Voici la force de Dieu : orienter vers le bien
tout ce qui nous arrive, même les choses tristes.
Nous avons une espérance : par sa croix,
nous avons été rénovés et embrassés
afin que rien ni personne ne nous sépare
de son amour rédempteur.

Le Seigneur nous exhorte de sa croix
à retrouver la vie qui nous attend,
à regarder vers ceux qui nous sollicitent,
à renforcer, reconnaître et stimuler
la grâce qui nous habite.

Embrasser la croix, c’est trouver le courage
d’embrasser toutes les contrariétés du temps présent,
en abandonnant notre soif de possession,
pour faire place à la créativité
que seul l’Esprit est capable de susciter.
Étreindre le Seigneur pour embrasser l’espérance,
voilà la force de la foi,
qui libère de la peur et donne de l’espérance.

Je voudrais vous confier tous au Seigneur,
par l’intercession de la Vierge,
étoile de la mer dans la tempête.
Que descende sur vous,
comme une étreinte consolante, la bénédiction de Dieu.
Seigneur, bénis le monde,
donne la santé aux corps et le réconfort aux cœurs.
Et nous, nous nous déchargeons sur toi
de tous nos soucis, car tu prends soin de nous.


 

En cette rentrée ;
cette méditation sur la tempête apaisée
par le Pape François le 27 mars dernier,
seul sur la place St Pierre,
peut nous aider dans notre prière personnelle
et en groupes.

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N’ayez pas peur"
(Matthieu 28-5)
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Notre-Dame du Val Info Juin 2020

VERSION IMPRIMABLE

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EDITO

Retrouver, reconnaître, recréer

Dans ce numéro de Notre Dame du Val Infos, il est question de « re ».

Nous y sommes habitué(e)s, car depuis la Pâque de Jésus tout est devenu pour nous une affaire de « ré »-surrection. Et même depuis la Pentecôte, puisque les apôtres ont été « re »-emplis du Saint Esprit.

Sauf que cette année 2020, notre Pâque et notre Pentecôte étaient restées intimes, vécues chacun dans son chez soi. Des témoignages des KT, des « messes YouTube », et des dialogues à distance émaillent ce numéro. C’est encore si frais dans nos mémoires, nos journées, nos emplois du temps ! Dans un an, ce sera de l’Histoire, mais nous en aurons tiré, comme de chaque page de notre histoire, des leçons.

Et maintenant, en ce mois de juin, c’est le temps du « re » : revivre la pâque, revivre la pentecôte, pour ce qui est de notre foi. « Re »-trouver des parents, des amis, « re »-voir des lieux aimés, ou plus prosaïquement « ré »-parer son vélo !

Dans ce « re », le Christ prend le relais pour soutenir notre marche, le temps du Sacré-Cœur, vaillant cœur du Seigneur prêt à « re »-commencer avec son fidèle qui a péché, cœur qui aime tant ce monde.

En ce temps de « re », c’est aussi le moment de « re »-lire de bonnes pages, comme celles de « la Peste » de Camus. Mais aussi le temps de « re »-spirer avec les méditations de notre amie la Vénérable de la Pagode, ou, à la fin, avec la prière du Pape François pour la « journée du « laudato-si », ce beau texte qui a relancé l’engagement de tant de catholiques pour une humanité « ré »-conciliée avec l’environnement et la justice sociale dans une vision écologique ample et vivante.

Frères et sœurs, que ces quelques pages, en papier ou sur votre écran d’ordinateur ou votre téléphone, soient l’occasion de « re »-nouer avec la vie paroissiale. Bon « re »-tour à Notre Dame du Val Info.

Père Michel Besse

 

Les enfants sont notre espoir  

A redécouvrir :
" La Peste "
d'Albert Camus

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L'équipe de Collégien sonne les cloches pour la planète

 

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ACTUALITE

Interview - Les enfants sont notre espoir                                     INTERRELIGIEUX

Par Luigi Changivy

Dans le cadre du 30ème anniversaire de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant (CIDE) nous vous proposons un entretien avec Miaoda, Vénérable du temple bouddhiste Fo Guang Shan à Bussy Saint-Georges. La Vénérable Miaoda, représentant la communauté bouddhiste a été présidente de l'association de l'Esplanade des Religions et des Cultures en 2019.

 Miao%20Da%20-%20Portrait.jpgLuigi Changivy - Nous venons de célébrer, le 20 novembre dernier, les 30 ans de la CIDE (Convention Internationale des Droits de l'Enfant). Pouvez-vous nous parler de la façon dont sont appréhendés les droits de l'enfant dans la religion bouddhiste ?

Vénérable MiaodaLe boud-dhisme est une religion pour les jeunes car ils seront amenés à prendre en charge le futur. Ils doivent recevoir les enseignements et notre Vénérable Maître Hsing Yun y attache une grande importance. De son vivant, Bouddha demandait à ses disciples de ne jamais manquer d'égards envers les "petits". Nous pouvons illustrer cette préoccupation en parlant des quatre petits que l’on ne peut, en aucun cas, négliger dans la religion bouddhiste. Le premier est la "petite flamme", l'étincelle qui peut embraser des prairies entières et causer des grands désastres. Le deuxième est un "petit dragon" qui peut devenir grand et bouleverser le ciel et la terre et soulever la tempête. Le troisième est le "petit prince" qui peut devenir un puissant souverain et apporter le bonheur pour le peuple, mais aussi le malheur. Le quatrième est le "petit novice" qui, un jour, en s'instruisant peut devenir un Maître capable d'enseigner la foi et la religion. La considération vient de l'histoire d'un roi qui, venant faire une offrande, aperçut dans l'assemblée un jeune novice qui manifestait des pouvoirs surnaturels. A compter de ce jour-là, le roi décida de toujours considérer les monastiques avec égard, même s'ils étaient jeunes.

Cela signifie, d'une façon générale, qu'il faut s'occuper des petites choses (étincelles, fuites d'eau…) car elles peuvent évoluer/grandir et devenir importantes. Cela signifie, en particulier, qu'il faut s'occuper des tout-petits car, tant qu'ils le sont, il est possible de les éduquer et de leur prodiguer des enseignements. C'est à ce moment qu'il le faut et que l'on peut leur transmettre les bonnes valeurs. Être petit est une étape de la vie. Les enfants sont notre espoir. Il faut soigner les vieux et prendre soin des petits. Les petits sont riches d'avenir. Ce qu’on appelle aujourd’hui "petit", est porteur d’immenses espoirs.

LC - Pouvez-vous nous dire quels principes généraux doivent observer les familles et autres structures pour, concrètement au quotidien, offrir aux enfants lesDSC07083.JPG égards qui leurs sont dus ?

V.MConcrètement, la religion bouddhiste propose quelques principes à observer pour considérer les enfants et aussi des principes que doivent apprendre et connaître les enfants, pour leur propre sauvegarde. Ces principes sont enseignés dans les familles et aussi dans les structures religieuses qui accompagnent l'éveil et l'éducation dispensés par les familles et les institutions scolaires.

Ces principes sont expliqués et je vais en citer quelques-uns :

- Maintenir la dignité des enfants. L'enfance étant une étape initiale de la vie, elle est fondamentale et fondatrice. Aussi, il est important que leur dignité ne soit pas malmenée à cette étape car les répercussions dureront durant leur vie entière. Les familles et le monde adulte ont la responsabilité de veiller à préserver cette dignité présente et, donc, future. Nous retrouvons cette notion de préservation de la dignité des enfants dans les articles 32 à 36, notamment, de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant où il est question de les protéger contre l'exploitation économique, sexuelle, militaire et toutes formes de commerce dont ils pourraient faire l'objet.

- Enseigner aux enfants de cultiver la vertu de la gratitude et de la reconnaissance envers la famille et les maîtres. La politesse fait partie de ces valeurs. Au-delà, il faut enseigner aux jeunes la considération de tous, quelle que soit la condition sociale, familiale ou professionnelle.

- Enseigner aux enfants à être courageux et à ne pas craindre l'erreur. Apprendre de ses erreurs est une condition du progrès. Être corrigé n'est pas une sanction, mais une indication vers l'amélioration. Parallèlement, il faut respecter le caractère des enfants, les éduquer pour les amener à ce que veulent les adultes sans les "forcer" car l'acceptation est un fondement qui permet d'avancer.

La CIDE a formalisé un texte qui est très utile et qui reprend des concepts qui existent, au préalable, dans un certain nombre de cultures et de religions. Ce texte peut être une aide et il vient en complément des préceptes qui prévalent déjà.

Cependant, tous les enfants ne vivent pas toujours dans des conditions où ces types d'enseignement peuvent leur être dispensés. Au Brésil, à Taiwan, Fo Guang Shan a accueilli de nombreux enfants miséreux pour leur proposer une éducation qui leur permette de sortir de leur condition. Il ne leur est pas demandé de devenir boud-dhistes ou de prier. C'est une action caritative. Fo Guang Shan a mis en place, sur ses propres fonds, des structures pour tenter de donner à des enfants un espoir, un avenir ou un minimum d'enseignements avec des professeurs pour les mener vers une vie normale. Les enfants devraient avoir une vie normale pour se développer. Cette nécessité est bien formulée dans l'article 32 de la CIDE : "L’enfant doit être protégé contre l’exploitation économique et ne doit être contraint à aucun travail comportant des risques pour sa santé, son éducation et son développement physique, mental, spirituel, moral ou social". IMG_6047.jpg

LC - Pouvez-vous nous faire part de votre regard sur Bussy Saint-Georges, notamment à travers l'expérience que nous vivons avec l'Esplanade des Religions et des Cultures ?

V.MAu fur et à mesure des années, je vois qu'il y a beaucoup d'enfants, de jeunes à Bussy Saint-Georges. Il nous faut faire en sorte de les prendre davantage en compte, les faire participer et les amener à élargir leurs connaissances et à découvrir les autres cultures. En général, le cadre des enfants est familial et scolaire. L'association de l'Esplanade des Religions et des Cultures (ERC), qui a cette conscience, a un rôle à jouer dans le partage de la culture et de l'éducation. C'est important pour le futur, pour la société de demain. L'association a organisé en 2019, par exemple, les Jeux de l'Esplanade où des enfants ont été amenés à courir pour l'Amazonie, une expérience de rencontre, de partage autour d'une cause commune.

 

LIVRE     Un beau livre à redécouvrir : « La Peste » d’Albert Camus

Par Jean Dupuis

LA%20PESTE%20CAMUS.pngL'actualité m'a incité à relire « La Peste », roman publié par Albert CAMUS en 1947. C'est le récit d'une pandémie située aux environs de 1940 à Oran, dans l'Algérie natale de l'auteur. Cette pandémie est imaginaire, mais elle est le symbole des fléaux qui s'attaquent à nos sociétés humaines.

Un beau jour les oranais voient apparaître une invasion de rats. La peste bubonique fait des ravages. Plus que la maladie elle-même, Camus s'attache à décrire le contexte humain. Il montre d'abord l'incapacité de l'administration dont l'objectif principal est de ne pas avoir à prendre de décisions difficiles. Il décrit aussi les habitants, les altruistes et les autres.

Il y a d'abord le médecin (Dr. Rieux) qui se dépense sans compter pour soigner les malades et coordonner les interventions. Face à la démission collective il tient bon. Pourquoi ? « Il ne s'agit pas d’héroïsme dans tout cela, dit-il à un témoin. Il s'agit d’honnêteté. C'est une idée qui peut faire rire, mais la seule façon de lutter contre la peste, c'est l’honnêteté ». Qu'est-ce que l’honnêteté lui demande ce témoin ? « Je ne sais pas ce qu'elle est en général, répond le médecin, mais dans mon cas je sais qu'elle consiste à faire mon métier ».

Il y a le journaliste venu de la métropole avant la pandémie pour faire une enquête et devant normalement y retourner pour rejoindre sa fiancée. Subjugué par l’action bienfaisante du Dr. Rieux il veut rester à ses côtés pour l'aider. Quand celui-ci lui fait valoir qu'il n'y aurait pas de honte à préférer le bonheur amoureux il répond : « oui, mais il peut y avoir de la honte à être heureux tout seul, en ignorant le malheur des autres. »

Il y a aussi le dilettante qui passe son temps à observer et qui au vu des souffrances décide à son tour de lutter et de créer des équipes de volontaires. Pourquoi agir ainsi, lui demande-t-on ? « Je ne sais pas, répond-il. Ma morale peut-être, celle de la compréhension... Le chemin de la paix, c'est la sympathie ».

Il y a enfin le jésuite érudit qui du haut de la chaire de la cathédrale évoque le châtiment divin et compare la peste oranaise aux plaies d'Egypte. Mais à la fin du récit il est ému par la longue agonie d'un enfant mourant et le désespoir de ses parents. Il choisit d'entrer à son tour dans les équipes de volontaires. Au médecin le remerciant pour son aide il répond : « Vous aussi, docteur, vous travaillez pour le salut de l'homme...Vous voyez, Dieu ne peut plus maintenant nous séparer ».

Avec le temps et grâce aux énergies groupées autour du Dr. Rieux le peste est jugulée, le bonheur revient. Mais Camus nous prévient : le bacille de la barbarie, comme celui de la peste, ne disparaît jamais : il peut toujours réapparaître. Il n'est qu'un seul remède : la communion humaine.

 

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Interview - Le caté confiné, une expérience étonnante

Par Annick Wilson

Durant le confinement, le catéchisme a continué. En audioconférence les parents se sont préparés à animer les petites équipes, sur le thème « Viens Esprit Saint », les enfants ont joué le jeu. Annick a interviewé deux mamans de Collégien

PHOTO-cat%c3%a9%20confin%c3%a9%20(002).jpgAnnick Wilson : Comment avez-vous accueilli l'idée d’animer le caté en audio/visio ?

Emmanuela et Elisabeth : Engagées en septembre dernier, nous avons été partantes tout de suite, pour co-animer ce dernier module, même en audio/visio. L'utilisation de la technologie n'a pas été un frein, elle nous a apporté un petit plus par rapport aux séances traditionnelles de caté. Nous allions être ensemble mais pas dans la même pièce. Pour relever le challenge, nous avons choisi de faire les deux afin que les séances soient animées et conviviales. En visioconférence, par exemple, nous avons pu faire des signes comme lever le pouce pour dire OK, ce qui n'est pas possible en audio.

AW : Est-ce qu’aborder ce thème avec les enfants vous a semblé aisé ?

Em et El : Lors de la réunion téléphonique des parents, nous avons eu une certaine appréhension sur le thème. L'Esprit Saint semblait difficile à expliquer car il est ressenti individuellement. Nos échanges nous ont servi de base pour développer le thème avec les enfants, notamment la citation suivante : " Le soleil est le Père, on ne peut pas le voir en face. Le rayon est le Fils, qui nous a rejoints et qui est monté vers le Père. L’Esprit Saint est la lumière et la chaleur qui demeurent. " Puis, nous nous sommes laissées guider par les enfants et par leurs mots en suivant la préparation des séances.

AW : Comment avez-vous vécu ces rencontres ? Et les enfants ?

Em et El : Ces séances ont été intenses en échanges et en apprentissage pour les enfants comme pour nous. C'était studieux et enrichissant grâce aux partages de nos expériences personnelles. En début de séance, nous avons instauré le tour de table qui leur permettait de donner leur humeur du jour. Cela nous a permis de constater qu'ils étaient contents de partager un moment ensemble et de parler du Seigneur avec leur groupe de caté.

AW : Que retenez-vous de cette expérience ?

Em et El : Cette expérience nous a montré que rien n'est impossible si la volonté est là.

Nous pouvons aussi parler de tout avec les enfants en leur laissant trouver leurs propres mots.

Ils ont beaucoup à nous apprendre, mais encore faut-il leur donner l'occasion de le faire. Maintenant, lorsque nous ferons le signe de croix, "le Saint Esprit" prendra tout son sens.

Nous retiendrons de cette expérience cette belle et formidable rencontre de co-animatrices.

Elisabeth : C'était ma première expérience d'animation, mon appréhension de la première séance s'est dissipée grâce au soutien et à l'écoute de ma co-animatrice Emmanuela. Un grand merci aux parents d'avoir joué le jeu des nouvelles technologies ce qui nous a permis d'animer ces séances avec joie et dynamisme.

 
Le potager du caté

IMG_4441.jpgComme vous le voyez, dans l’église Notre Dame du Val, le potager du caté a continué de pousser durant toute cette période deIMG_4439.jpgconfinement. Après les fleurs des fraisiers voici les fruits. Merci à Marie-Susanne et Nadine qui sont passées pour l’arroser. Et surtout merci à Dieu qui a fait pousser ce potager, comme il fait pousser en nous sa vie

 

 

 

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Le confinement mais pas l'isolement                                               DOSSIER

 

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Pendant plus de deux mois, notre paroisse ne s'est pas endormie, au contraire. Notre-Dame du Val est restée ouverte à la prière personnelle tous les jours de 8h à 21h. Plus de 30 personnes sont venues en moyenne chaque jour, dont beaucoup de soignantes, qui venaient prier au retour de leur travail ou avant d'y partir.

Dès le dimanche des Rameaux nous avons commencé à proposer des célébrations chaque dimanche sur YouTube.

Nous avons été grandement aidés par Jean-Michel, notre paroissien qui travaille à France Télévision, et par Thomas, qui a fait des prodiges techniques pour la retransmission, en s'améliorant de dimanche en dimanche. Vous pouvez retrouver toutes ces retransmissions sur la chaîne YouTube Notre-Dame du Val. N'hésitez pas à vous y abonner pour vous connecter plus facilement. Nous continuerons à retransmettre une messe sur YouTube chaque week-end jusqu'à fin juin, car nous savons qu'un certain nombre d'entre vous ne seront pas en mesure de revenir à la messe durant ce mois.

Père Dominique Fontaine

 

Nous sommes le corps du Christ

Par Cong Dong Le

Pendant le confinement, nous avons continué à maintenir le lien paroissial en mettant en ligne trois numéros en numérique de Notre-Dame du Val Info. Outre les informations sur la vie de la paroisse, nous avons recueilli un certain nombre de témoignages plus intéressants les uns que les autres. Ce sont des situations nouvelles, des approches nouvelles et novatrices où, en famille, au travail, dans la vie de l'Eglise, nous expérimentons d’autres types de relation, d’autres façons de rendre service, d’autres possibilités de maintenir et développer notre foi. L’absence physique nous permet de créer d’autres espaces de rencontre qui nous permettent de vivre dans un véritable corps de l’Eglise, corps du Christ. Vous trouverez ci-après quelques extraits de ces témoignages (toujours visibles sur le site internet notredameduval.fr)

 

Le confinement n’est pas l’isolement

DSC_6157.JPGAujourd’hui, nous sommes dans la dispersion, dans la « diaspora » comme les premiers chrétiens. Dans notre église vide, je sens aujourd’hui que la présence réelle de la communauté-Corps du Christ ne dépend pas uniquement de notre présence physique, mais de notre communion spirituelle. Jésus a dit : « Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux. » Il ne dit pas « quand vous êtes réunis physiquement » mais « en mon nom ». Oui, dans ce temps du carême, dispersés et confinés chez nous, nous sommes pourtant réunis spirituellement en son nom. Le Père Michel et moi célébrons la messe tous les jours à l’oratoire, sans votre présence physique, mais nous sentons bien votre présence spirituelle et la communion entre nous dans ce grand Corps du Christ. cuvelier.jpegNous prions les uns pour les autres, nous nous téléphonons, nous mettons chaque dimanche sur la page facebook et le site de Notre Dame du Val une homélie et une prière universelle.

(Père Dominique Fontaine, NdVInfo spécial, 29/03/2020)

 - 13h : repas en famille, c'est vraiment agréable de prendre le temps de déjeuner ensemble, ce qui, dans la vie de tous les jours est plus compliqué lorsque les parents travaillent et que les filles vont à l'école et font leurs activités. Ensuite, tout le monde retourne au travail : devoirs, appels téléphoniques et enregistrements de vidéos de cours de sport pour maintenir le lien avec les adhérents d'Isabelle…. - 22h30 : Tout le monde au lit. En dehors du fait que nous ne pouvons plus exercer notre travail normalement, nous apprécions de nous retrouver en famille, posément, et d'avoir le temps de faire des choses ensemble. Charlotte, 7 ans, dit : " J'apprécie de dormir plus, de ne pas aller dans tous les sens, de jouer au playmobil . Mais j'aimerais bien jouer plus avec maman et papa et mes sœurs."

(Isabelle Cuvelier, NdVInfo spécial, 29/03/2020)

Lumi%c3%a8re%20.JPGIl est 18h30 ce mercredi, la Conférence Episcopale nous invite à nous unir aux sons des cloches des églises en allumant quelques bougies au rebord des fenêtres. J’entrouvre la porte pour entendre les cloches sonner et voir vaciller mes petites lumières. Je sens au fond de mon cœur jaillir ce désir d’union avec l’Eglise entière dans cet instant où tous les enfants se tournent vers le Père pour lui demander l’affermissement dans l’espérance. En rentrant, ma femme me montre son téléphone. On vient de recevoir un SMS de notre voisine qui dit ceci : « j’ai vu vos bougies et cela me touche énormément ! » Alors, paraphrasant Bourvil, je crie : « Confinement, oui. Isolement, non »

(Cong-Dong Le, NdVInfo, numéro d’avril 2020)

Choisir le chemin de service

Face à cette crise sanitaire et toutes les souffrances qui en découlent, c’est mon rapport à l’autre, dans mon rôle de soignant hospitalier, qui a été en premier lieu questionné. Comme un rappel aux essentiels de ma relation aux patients, à leurs familles, à mes collègues. Dans ce contexte, il m’est rappelé que ce qui importe c’est d’accompagner les patients, atteints de covid ou non, de leur accorder du temps, de la présence. Ce qui importe, c’est aussi d’informer les familles qui ne peuvent pas voir leur proche hospitalisé et se faire une idée de leur état de santé. Ce qui importe, c’est la fraternité au sein du personnel hospitalier. Devant la IMG_20170822_105451.jpgpénurie de personnel provoquée par la mise en quarantaine de certains d’entre nous, les soignants ont parfois changé de métier au cours des dernières semaines pour venir en renfort. D’autres, n’ont pas hésité à bousculer leurs habitudes de travail pour pallier l’absence d’un collègue malade : troquer un planning de jour contre un planning de nuit, assurer la garde du week-end au pied levé… Je suis admirative de mes collègues qui, tous les jours, redoublent d’efforts au service du malade. Et moi, dans mon rôle de médecin, je suis rappelée à l’humilité. Sortant de la fac avec une valise de connaissances théoriques et pratiques grâce à quoi on me vantait pouvoir tout affronter, je constate, avec mes confrères, que ce simple virus nous rappelle à notre juste taille, à notre modeste savoir, à notre infime pouvoir sur la vie. Ce qui importe, c’est choisir le chemin du service. Et lorsqu’on ne semble plus rien maîtriser, choisir la confiance au Père permet d’avancer sans crainte.

(Thuy-Ha Tran Minh NdVInfo, numéro de mai 2020)

Au fil des journées au centre Covid, j’ai surtout été frappée par l’angoisse des malades, leur isolement face à la maladie. Ma mission était médicale : analyser leurs symptômes, déceler des facteurs de gravité, les orienter selon leur situation, mais très vite j’ai perçu leur besoin avant tout d’être écoutés, rassurés, accompagnés.photo%20Isabelle%20Desplanches.jpg

Au fil des semaines, au contraire, j’ai été témoin d’une solidarité croissante parmi les soignants, mais aussi de la part de tant d’anonymes : couturières pour la confection de blouses ou de masques pour le personnel soignant, entreprises fournissant tissus ou casques de protection, mairies distribuant leur stock de gel ou de masques. Bien sûr, tous ne sont pas croyants, mais nous, chrétiens, nous constatons que l’Esprit saint agit au cœur des hommes. Pour nous, chrétiens, il nous a été révélé que cet amour ne vient pas de nous, mais qu’il a une source : nous pouvons témoigner que cette source c’est la charité de Dieu. A travers cette pandémie mondiale et le combat qu’elle représente pour chacun, nous pouvons tous suivre le Christ : « Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres » (Jean 13). Alors oui, ce combat de chacun, constaté jour après jour, fortifie ma foi.

(Isabelle Desplanches, NdVInfo, numéro de mai 2020)

Jeunes ou moins jeunes, unissons nos prières

IMG_20200321_102912662.jpgC’est bien réel, depuis deux semaines et pour une certaine durée, notre rythme « ordinaire » de vie est totalement bousculé par la crise sanitaire que nous traversons. Ce temps de confinement qui en découle impacte chaque domaine de notre vie. La catéchèse, occasion de rencontres pour les petits et les grands n’y échappe pas ! Ce cheminement vécu habituellement ensemble, qui s’enrichit du partage des expériences de tous, comment le continuer séparément ? Les parents de l’équipe caté « Les Violennes » ont alors pris l’initiative et organisé samedi dernier une séance sous forme de visioconférence. Les enfants, au départ plus ou moins favorables à ce changement, se prennent au jeu et sont ravis de cette expérience. Par exemple pour Nathanaël c’est l’occasion de « comprendre un peu ce que papa fait quand il parle devant son ordinateur ». Pour Thomas : « Très content… c’était l’occasion de revoir les copains ». Pendant cette séance, Yannick pense que son fils était peut-être plus attentif.

(Carine et Yannick, NdVInfo spécial, 29/03/2020)

Les enfants, très attentifs, ont spontanément respecté le temps de parole de chacun et exprimé un vif intérêt, une compréhension fine du thème grâce aux textes, séquences vidéo et aux explications données par le père Dominique. Ils nous ont dit qu’après une dispute « même si c’est parfois difficile de faire le premier pas, se parler, pardonner, permet de renouer le lien avec l’autre, avec Dieu ». Comme l’a dit une maman ce « fut une jolie expérience ».

(Annick Wilson, NdVInfo, numéro d’avril 2020)

« Dans cette période de crise sanitaire, tant d’égoïsme nous égare, dans notre faiblesse, avec la peur. Merci Seigneur de nous apporter toutes vos lumières dans nos gestes de chaque jour pour vous rester fidèles. »

« Merci de nous donner le courage de penser aux autres, à tous ceux qui en ont besoin. Nous sommes ensemble par la pensée avec la communauté, avec les personnes seules ou malades. S’il te plaît, aide-nous à demeurer optimistes dans les difficultés. »

« Seigneur, aide-nous à accompagner dignement ceux qui nous quittent actuellement pour aller vers Toi. Que cette pandémie soit le départ d’un nouveau monde, que l’arrêt de nos activités fasse du bien à la planète qu’on a maltraitée, et que l’homme ne recommence pas après. Pardon d’avoir tout gâché.

« Seigneur Jésus, toi le médecin par excellence, je te confie toutes les personnes déjà atteintes par ce virus. Et fais de telle sorte que le reste de la population soit épargnée. »(Cahier de prière, NdVInfo spécial, 29/03/2020).

 

Rétrospective en images du confinement 

 confinement

 

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 VIE PAROISSIALE

 
L’équipe de Collégien sonne les cloches pour la planète

 Par Annick Wilson

A Collégien, dimanche 24 mai à 20h, des paroissiens se sont rendus à l’église Saint Rémy pour sonner les cloches. Ils ont répondu aux questions d’Annick Wilson.

PAPE.jfifDu 16 au 24 mai a eu lieu la semaine pour la planète à l’occasion des 5 ans de l’encyclique du pape François Laudato Si'. L’équipe « Eglise Verte » a saisi l’occasion pour relayer l’appel du Pape François à nous convertir à une écologie intégrale. Cet appel retentit d’une façon particulière au moment où nous sortons progressivement de ce temps de confinement lié à la crise sanitaire que connaît notre monde. Pour manifester notre volonté de re-démarrer autrement après le confinement, le pape nous a invités à faire sonner les cloches de nos églises.

Annick Wilson : Comment avez-vous accueilli cette invitation du pape : « Se rendre à l’église pour faire sonner les cloches pour la planète » ?

Carole : C’était vraiment bien de se retrouver un petit moment devant l’église et de faire sonner les cloches pour la planète. C’était une bonne idée.

Guilène : Oui, c'est bon de se retrouver pour prendre soin de notre Maison commune et de nos frères et sœurs les plus fragiles.

Se retrouver au nom de Jésus pour prier ensemble, pas pour demander seulement mais pour déposer notre cœur dans le cœur de Dieu. Dieu allège ce qui est pesant.

Contempler la beauté de Jésus, la beauté du monde, la beauté des paysages qui nous entourent. Respirer le bon air, les bonnes odeurs de toutes les fleurs de la création, depuis mi-mars les jonquilles, les narcisses, les violettes, les roses… nous avons apprécié. Inspirer pour renouveler notre nature humaine qui espère corps et âme. Dieu veille sur chacun de nous, il veille sur notre humanité, il est accessible, il ne s'éloigne jamais, il est toujours présent.

Sophie : Retrouver ensemble notre belle église restaurée a été une joie intensément partagée. Et aussi le bonheur de découvrir que la planète ne s'est pas arrêtée de tourner pendant cette pause forcée ! Cela nous donne l'envie impatiente de nous retrouver ensemble autour de la table de Jésus le 20 juin prochain, en communion tous ensemble, pour panser nos peines et partager nos joies vécues pendant le confinement : la joie de Pâques, en décalé mais toujours à partager. Ces cloches retentissantes nous guident et nous indiquent le chemin de la Vie. Alléluia !

Murielle : C'était très agréable de pouvoir se revoir après tout ce temps. Se réunir juste pour prier pour la nature met l'accent sur la nécessité de la préserver et sur le caractère urgent à le faire. Prier pour la nature, entourés de celle-ci était très plaisant. Cela me permettait d’être en communion avec elle.

Annick Wilson : Que pensez-vous de la question posée par P. Michel « Est-ce important de prier pour la planète » ?

Carole : Je pense qu’il est important de prier pour la planète et il faut concilier la prière à l’action.

Martin, 14 ans : Nous avons appris à prier et à aimer la planète que Dieu nous a offerte mais aujourd’hui il est important plus que jamais de prier pour elle, car au fil du temps elle perd l’image de Dieu et la stabilité qu’il y avait apportée. Le climat ne cesse d’empirer, nous sommes les seuls acteurs de sa dégradation. Mais rien ne nous empêche d’être également les acteurs de son amélioration. La prière ne se fait pas seulement par la pensée, mais par nos actions du quotidien. En vérité, je ne prie pas pour la planète mais je prie pour que les gens en prennent soin.

Justine, 10 ans : C’est important de prier mais il faut aussi faire des choses. Cela m’a fait plaisir de revoir tout le monde, de se parler, de prendre des nouvelles et de partager un moment ensemble.

Murielle : C'est très important de prier pour la nature, elle est au centre de tout, et il y a urgence. Prier nous permet de nous poser et de prendre des décisions en faveur de la nature. On prie pour la nature et aussi pour que Dieu nous donne la prise de conscience, les connaissances et le courage pour sa protection. La prière me permet de renouveler mes engagements et me donne la force de faire des actes au quotidien.

Annick Wilson : Comment avez-vous vécu ce temps de rencontre et d’échange ?

P. Michel : J'ai aimé la prière du pape pour la Terre reprise de l'anglais. Cela nous mettait en relation avec des gens qui priaient en même temps dans d'autres endroits.

Carole : C’était agréable de se revoir « en vrai » et de partager les nouvelles. J’ai aimé la prière traduite par Martin avec brio.

Murielle : J'ai beaucoup aimé prier dehors et au son des cloches de l'église.

Ce moment a permis une remise en route de l’équipe de proximité, la prochaine rencontre est fixée au 16 juin à 20h, pour préparer la messe du 20 juin qui sera célébrée dans cette église.

 

Juin, le mois du Sacré-Cœur

 Par Patrick Mannier

Le mois de Juin est consacré au Sacré-Coeur, comme le mois de mai est dédié à Marie. Le prier plus particulièrement pendant le mois de juin et donc une excellente façon de l'honorer.

sacr%c3%a9%20coeur.jfif« Dans le langage biblique le « cœur » indique le centre de la personne, le siège des sentiments et de ses intentions. Dans le Cœur du Rédempteur nous adorons l’amour de Dieu pour l'humanité, sa volonté de salut universel, son infinie miséricorde.

Rendre un culte au Sacré-Cœur du Christ signifie par conséquent adorer ce Cœur qui, après nous avoir aimés jusqu’au bout, fut transpercé par une lance et duquel, du haut de la croix jaillirent du sang et de l’eau source intarissable de Vie nouvelle ! »

C’est par ces mots que Benoît XVI s’exprimait le 5 juin 2005, rappelant ainsi le fondement de la fête du Sacré-Cœur.

Depuis les premiers temps de l’Eglise, le regard des chrétiens a été attiré vers le côté transpercé du Christ d’où jaillirent l’Eau et le Sang qui prodiguent la Vie et révèlent l’Amour miséricordieux du Père. Les Pères de l’Eglise incitèrent les chrétiens à approfondir et vénérer le mystère de ce Cœur, doux et humble, ouvert pour nous racheter. Des dévotions privées se sont développées au fil des siècles, nourries par l’expérience mystique de nombreux saints.

A ces dévotions il manquait un ancrage liturgique : c’est saint Jean-Eudes, en 1672, qui le premier a proposé un office et une messe en l’honneur du Cœur de Jésus. En 1765 le Pape Clément XIII approuve officiellement la fête.

Tandis que saint Jean-Paul II nous rappelle que « seul l’amour symbolisé bibliquement par le Cœur, expression de toute la personne et de toute la mission de Jésus, nous fait pénétrer dans les mystères de Dieu, Créateur et Rédempteur. Dieu montre qu’il veut être compris dans sa volonté absolue d’aimer, de pardonner et de sauver », Benoît XVI « invite chacun à renouveler pendant le mois de Juin sa dévotion au Cœur du Christ ».

Et puisque le cœur de Marie fut le premier à adorer le Cœur de Jésus formé en elle par l’Esprit Saint, tournons nous aussi vers elle pour la prier et mieux nous préparer à l’aimer.

 

Jeanne d'Arc : Le procès de Rouen par J. Tremolet de Villers.

(Ed. Perrin, col. Tempus (2017)

Par Patrick Mannier

jeanne%20d%20arc.jfifVous le savez certainement, les festivités du centenaire de la canonisation de Jeanne d’Arc, 16 mai 2020, se sont ouvertes par une célébration solennelle le 1er novembre 2019, fête de la Toussaint, en la basilique Ste Jeanne d’Arc à Domrémy dans les Vosges.

Nous ne pouvions passer l’événement sous silence ni ne pas nous interroger sur ce modèle chrétien étonnant. C’est aussi l’occasion qui nous est donnée de nous rappeler que c’est à Paris que le 7 novembre 1455 s’est ouvert son procès de réhabilitation.

A ce sujet, au-delà des divers combats politiques et autres manipulations nationalistes, il est bon de revenir sur les moments phares de son procès pour déceler, parfois avec évidence, le modèle de sainteté qu’elle représente, en passant par la Croix !

C’est ici qu’intervient l’ouvrage de Jacques Trémolet de Villiers. Ce n’est pas un ouvrage de plus sur la « pucelle ». Non. Sa spécificité est de reprendre minutieusement les minutes du procès et ceci de façon réellement magistrale. En effet, notre auteur écrivain est d’abord avocat de profession, et son plaidoyer débusque avec talent et pour notre plus grand intérêt les travers des jugements fallacieux sur Jeanne.

Ce n’est pas tout : ce récit d’un nouveau genre nous fait découvrir qui est Jeanne d’Arc, ainsi que les particularismes de sa sainteté véritable.

Permettez-moi de brosser quelques traits de l’ouvrage, histoire de vous mettre en appétit.

Le procès, c’est d’abord un acte d’accusation en 70 articles, 6 audiences publiques, 16 interrogatoires non publics, plusieurs « admonitions » et sentences de détention avant condamnation…Cette trame définit clairement l’intention politique du moment, lequel comprend la période qui part de l’arrestation de Jeanne à Compiègne (26 mai 1430) jusqu’au bûcher (30 mai 1431), soit une année de captivité où, il faudra le remarquer, notre Jeanne aura su mettre en exergue les vertus héroïques qui en font la sainte que nous aimons.

Puisse cette « lecture » nous apporter un regard plus profond sur la véritable sainteté : l’héroïcité du oui donné !

Une réserve importante : en dépit de la règle d'objectivité l'auteur de la préface évoque certains procès politiques du siècle dernier et émet à l'encontre du général de Gaulle une accusation « d'inhumanité » qui n'engage que lui et heurtera de nombreux lecteurs.

 

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AGENDA

 

Pensez-y !P1020263.JPG

Célébration
de fin d'année de caté
Fête de l'aumônerie

Samedi 27 juin 2020
à NDV

 

Jeudi 4 juin
Réunion visio secours catholique
à 16h30

Mardi 9 juin
Equipe de proximité de montévrain

Samedi 13 juin
Réunion groupe regain (personnes séparées et divorcées)
à 20h00

Mardi 16 juin
Equipe de proximité de collégien
à l'église de Collégien

Lundi 22 juin
Réunion de l'EAP

Jeudi 25 juin
Réunion des entrepreneurs et dirigeants chrétiens
à 20h

Samedi 27 juin
Célébration de fin d'année de caté
à 15h00 à NDV

Fête l'aumonerie
à NDV

Jeudi 2 juillet
Bilan de l'équipe de préparation au mariage

 

44636.jpgDurant la période de confinement, le Secours Catholique a été amené à suspendre ses permanences habituelles. Il a fallu se réorganiser.Une dizaine de bénévoles se sont relayées pour appeler les personnes que nous accompagnons habituellement et maintenir un lien social malgré la distanciation physique.

Une soixantaine de familles ou personnes seules ont ainsi été accompagnées durant toute cette période ainsi que 16 demandeurs d'asile.

Le Secours Catholique s'est mobilisé en débloquant un premier montant de 2,5 millions d'euros, et nous a permis ainsi de pouvoir aider financièrement certaines familles.

Dans les prochains mois, nous espérons pouvoir reprendre nos activités et nos distributions de colis alimentaires.

Deux corbeilles sont à l'entrée de l'église. Un grand merci à tous ceux qui durant cette période ont déposé des denrées alimentaires, et merci d'avance à tous ceux qui pourront dans les semaines à venir les remplir .... De nouvelles précarités sont apparues et nous aurons de grands besoins !

 

Horaires des messes

Les messes en semaine :
Mardi et jeudi 19 h 00 N.D. du Val
Mercredi 18 h 30 N.D. du Val
Vendredi à 12h15 N.D. du Val

Adoration eucharistique:
Jeudi 19 h 30 N.D. du Val
Vendredi 15 h N.D. du Val


JUIN

Samedi 6
18 h 30 Saint-Thibault

Dimanche 7
9 h 30 N.D. du Val
11 h 00 N.D. du Val

Samedi 13
18 h 30
Montévrain

Dimanche 14
9 h 30 N.D. du Val
11 h 00 N.D. du Val

Samedi 20
18 h 30 Collégien

Dimanche 21
9 h 30 N.D. du Val
11 h 00 N.D. du Val

Samedi 27
18 h 30 Ferrières

Dimanche 28
9 h 30 N.D. du Val
11 h 00 N.D. du Val


JUILLET

Samedi 4
18 h 30 Saint-Thibault

Dimanche 5
11 h 00 N.D. du Val

 

Bienvenue dans nos églises

Pour les messes de juin, Notre-Dame du Val et nos autres églises ont été adaptées,
pour respecter les règles de distanciation et les gestes barrières.
Du gel et des masques sont à votre disposition.

 

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Un temps pour prierBXVV3503.JPG

Dieu aimant,
Créateur du ciel,
de la terre et de tout ce qu'ils contiennent,
Ouvre nos esprits et touche nos cœurs,
afin que nous puissions
faire partie de la création, ton don.

Sois présent pour les nécessiteux
en ces temps difficiles,
en particulier les plus pauvres
et les plus vulnérables.

Aide-nous à faire preuve de solidarité créative
pour affronter les conséquences
de cette pandémie mondiale.
Rends-nous courageux en acceptant
les changements apportés
à la recherche du bien commun.
Maintenant plus que jamais,
que nous pouvons tous nous sentir
interconnectés et interdépendants.

Assure-toi que nous pouvons écouter
et répondre au cri de la terre
et au cri des pauvres.
Les souffrances actuelles peuvent être
les douleurs de l'accouchement
d'un monde plus fraternel et durable.

Après le 24 mai, 5ème anniversaire de Laudato Si,
le pape François vient de décider de lancer
une année Laudato Si, jusqu’au 24 mai 2021.
Il nous donne cette prière
qu’il nous invite à dire durant cette année :
«J'invite toutes les personnes de bonne volonté
à y adhérer,
à prendre soin de notre Maison commune
et de nos frères et sœurs les plus fragiles. »

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Dieu créa le ciel et la terre.

Et Dieu vit que cela était bon

(Genèse 1, 1-10)

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Notre-Dame du Val Info Juillet Août 2020

VERSION IMPRIMABLE

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EDITO

Un été pas comme les autres

L’été et les vacances vont avoir un goût particulier. Il va nous falloir digérer et relire ce que nous avons vécu dans ce temps du confinement et du déconfinement, trier ce qui a été positif et négatif. Nous allons nous demander si telle ou telle chose dont nous avons été privés valait vraiment le coup ; mais aussi nous allons découvrir des choses qui finalement nous apparaissent maintenant essentielles, par exemple les liens familiaux, les relations de voisinage, la vie intérieure et la prière, la découverte de la fragilité et de la valeur de nos vies, la contemplation de la nature ...

Nous avons applaudi les soignants. Ici beaucoup travaillent dans ces milieux du soin. La crise a été rude pour eux. Pourquoi ne pas leur proposer des groupes de parole et de relecture de ce qu’ils vivent dans leur travail à la lumière de l’Evangile et dans la prière ?

Pourquoi pas aussi des groupes de parole pour ceux qui vont se retrouver au chômage du fait des suppressions d’emplois ? Ils auront bien besoin de ce soutien fraternel.

De nombreuses personnes âgées, en Ehpad ou ailleurs, ont terriblement souffert de l’isolement, certaines sont mortes abandonnées, nous devrons réfléchir sur la façon de nouer de vrais liens avec elles.

Nous en reparlerons lors du week-end de rentrée des 12 et 13 septembre, où nous aurons une brocante le samedi et le dimanche après midi, et le dimanche matin la messe de rentrée, un repas partagé et des animations musicales l’après midi avec les chanteurs et musiciens qui animent nos messes. Bref, un grand moment de fête pour démarrer une année dynamique.

Père Dominique Fontaine

 

 

En juillet et août, nous interrompons les messes retransmises sur You Tube. Nous en referons lors de certaines fêtes et de grandes occasions. Merci à Thomas et Jean-Michel qui les ont permises. De même nous revenons en juillet-août aux horaires d’été habituels : une messe le samedi soir et une à 11h à Notre Dame du Val (voir p. 7). Il n’y aura donc plus de messe supplémentaire le dimanche à 9h30 à Notre Dame du Val 

 

 

" Vos
enfants
prophétiseront "

 

La charité en actes au Secours
Catholique

  Le Caté, l'aumônerie, les scouts en fête   FinAnneeCate2019-2020_02.JPG  

 

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ACTUALITE

Interview - " Vos enfants prophétiseront "                                    INTERRELIGIEUX

Par Luigi Changivy

Dans le cadre du 30ème anniversaire de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant (CIDE) nous vous proposons un entretien avec Romy Legrand, Pasteure de l'Eglise Protestante Unie de Lagny/Chelles/Marne-La-Vallée. Romy Legrand a pris ses fonctions en Août 2019 et a assisté à l'Assemblée Générale de l'Association de l'Esplanade des Religions et des Cultures en janvier 2020.

Romy%20Legrand.jpgLuigi Changivy - Nous venons de célébrer, le 20 novembre dernier, les 30 ans de la CIDE (Convention Internationale des Droits de l'enfant). Pouvez-vous nous parler de la façon dont sont appréhendés les droits de l'enfant dans la religion protestante ?

Romy LegrandLes enfants, les jeunes, sont très importants dans la religion protestante. Tout d'abord, en protestantisme, il faut considérer une souveraineté absolue des écrits bibliques qui sont sources productives de valeurs. L'Eglise Protestante, sur ces bases, accompagne chacun, jeunes et moins jeunes, dans la formation de leur jugement personnel et accorde une grande importance à l'esprit critique. Elle respecte le cheminement personnel dans un esprit de liberté et de confiance. Nous sommes tous en chemin. la bible stipule que seul Dieu est juge. L'Eglise Protestante enseigne le salut par la foi et non par les œuvres. Le salut est une grâce. La foi est une réponse libre à l'appel de Dieu. Aucune vie n'est absurde ou inutile. Chaque être humain est précieux aux yeux de Dieu, petit ou grand.

Ces valeurs, et d'autres, sont au cœur de notre projet éducatif à transmettre à la jeunesse ; chacun a sa place, a le droit de s'exprimer, de critiquer, de partager. Nous souhaitons promouvoir des êtres humains libres et en paix, apprendre à être soi avec les autres, les valeurs de gratuité, de partage, de don, de solidarité, du respect de l’environnement, un monde où les mots échangés ont de la valeur, où il est normal de s’engager et de tenir ses engagements pour mener à bien les projets communs (conjugaux, professionnels, associatifs…). En protestantisme, il ne s’agit pas d’érudition mais d’une formation de l’esprit. Que l’esprit soit encouragé et entraîné à raisonner, discerner, argumenter. Il s’agit de former un être libre parce qu’affranchi ou bien en capacité de s’affranchir ou de se protéger de tout asservissement spirituel, idéologique, politique. Cette préoccupation à protéger rejoint, en partie, celle de l'article 32 de la CIDE qui précise que l'enfant doit être protégé. Il doit, notamment, être "protégé contre l’exploitation (économique) et n’être astreint à aucun travail comportant des risques ou susceptible de compromettre son éducation ou de nuire à sa santé ou à son développement physique, mental, spirituel, moral ou social ".

LC - Pouvez-vous nous dire quels principes généraux doivent observer les familles et autres structures pour, concrètement au quotidien, offrir aux enfants les égards qui leurs sont dus ?

RLLe principe premier est la transmission. L'enseignement reçu passe par la famille. Très tôt, dans le protestantisme, la famille a été le premier vecteur d'enseignement. L'histoire éclaire sur ce point : aux époques de persécution, des enfants étaient enlevés à leurs familles qui devaient parfois s'exiler. Le culte protestant fut interdit. Aussi, les familles ont très tôt assuré le rôle d'enseignement pour protéger les enfants. Cette partie de l'histoire a des proximités avec celle du judaïsme et les protestants ont, ainsi, protégé des enfants juifs durant la seconde guerre mondiale. La famille est un maillon essentiel de la communauté protestante.

La communauté est, au-delà, une institution importante pour l'enseignement et la protection des enfants, des jeunes. Des évènements/activités sont organisés comme des week-ends d'église, des camps, des week-ends de connexion, des activités d'éclaireurs unionistes (équivalent des scouts).

Le synode national d'Orléans 2011 de l’Eglise Réformée de France s’inscrivait dans la perspective de s'interroger et de donner toute leur place aux jeunes avec pour titre : " Vos enfants prophétiseront, vos anciens auront des rêves ! ". Les enfants sont un enjeu majeur. Ce ne sont pas seulement les adultes de demain mais des êtres à part entière aujourd'hui. Nous ne préparons pas l'église de demain, nous sommes dans l'église d'aujourd'hui.

C'est le rôle de l'église d'accompagner les familles et de les aider à protéger les enfants contre certains maux de la société : la violence, l'intégrisme, la culture du "buzz"… Les enfants doivent apprendre à avoir une place juste dans le monde dans lequel nous vivons, à prendre des responsabilités et à se mettre au service du bien commun. Les nombreux articles de la CIDE proposent des valeurs et des textes supports qui prennent place dans les droits des différents pays qui l'ont signée. Il est important que cette convention existe et c'est au sein des familles et des communautés que la prise en compte de la protection de l'enfant peut se faire au quotidien.

LC - Pouvez-vous nous faire part de votre regard sur Bussy Saint-Georges, notamment à travers l'expérience que nous vivons avec l'Esplanade des Religions et des Cultures ?

V.M Je suis pasteure à Lagny/Chelles/Marne la Vallée depuis moins d'une année mais très vite, j'ai pu observer et me réjouir de la participation des jeunes à organiser et participer. L'Esplanade des Religions et des Cultures offre un cadre précieux de bienveillance et de partage. On manque de lieux comme cela. Quelle chance pour les adultes, les enfants et les jeunes d'avoir cette opportunité.

 

La charité en actes au Secours Catholique

Par Cong Dong Le

Le confinement historique suite à la pandémie n’a nullement arrêté les activités d’accompagnement du Secours Catholique. Amenés à inventer d’autres formes non présentielles de contact, les bénévoles de l’antenne de Bussy ont poursuivi leur service auprès des plus pauvres. Marie-Noëlle Bijard, responsable de l’antenne, revient sur ces jours mémorables.

ch%c3%a8ques%20service.jpgCong-Dong Le - Quelles sont, parmi tant d’autres, les activités habituelles du Secours Catholique avant le confinement ?

Marie-Noëlle Bijard Notre action consiste à être au plus près des plus démunis, à accompagner les personnes qui en ont besoin. Cet accompagnement se traduit par le contact, l’accueil, l’écoute puis l’assistance en cas de besoin. La présence physique, l’échange des regards, le partage de paroles sont primordiaux. Or, du jour au lendemain, le confinement sanitaire a mis un brusque arrêt à tout cela. Les restrictions de déplacement et l'interdiction des rassemblements ont réduit les contacts entre bénévoles et bénéficiaires. Finis les cours d’alphabétisation pour adultes, au revoir les soutiens scolaires pour les enfants, les démarches administratives, les distributions des colis alimentaires, sans parler des cas particuliers difficiles auxquels nous étions souvent confrontés. Pour les bénévoles comme pour les bénéficiaires, beaucoup d’émotions se sont mélangées : ce fut un temps de sidération, de doute, de frustration, de peur, de remise en question de nos fonctionnements.

CD. L.– C’est le cas pour nous tous. Mais pour le Secours Catholique, les réactions devaient être différentes ?

MN.BEn effet, il fallait agir vite. Nous nous sommes retrouvés entre bénévoles par mail, par téléphone pour imaginer d’autres moyens d’accompagnement plus efficients par rapport aux contraintes sanitaires. L’objectif était avant tout de maintenir le contact coûte que coûte avec les personnes que nous accompagnons afin qu’elles ne se sentent pas abandonnées. Très rapidement, une douzaine de bénévoles se sont relayées pour appeler les différentes familles que nous suivons pour prendre de leurs nouvelles, ou seulement pour leur assurer qu’elles n’étaient pas seules. Pendant cette période, environ 75 familles et une quinzaine de demandeurs d’asile ont été ainsi contactés régulièrement, chaque semaine. Avec ces nouvelles nous gardions le lien. Si nous nous rendions compte au cours de la conversation qu'il y avait un besoin, alors nous allions leur proposer une aide. En effet, en raison des contraintes sanitaires, la délivrance de colis alimentaires était interdite, mais le Secours Catholique a débloqué des fonds au niveau national pour des chèques-services alimentaires.

Nous avons lancéun concours de dessins

Des bénévoles se sont ainsi transformées en factrices pour la distribution à domicile ou sur rendez-vous devant notre local à Notre-Dame du Val, toujours dans l’objectif de maintenir un court instant de présence bienveillante. Certaines activités, comme l'accueil collectif des bénéficiaires dans nos locaux, étant interdites, le soutien scolaire ou les cours d'apprentissage du français se sont également déroulés par téléphone lorsque cela était possible. Le Secours Catholique a même pu faire installer une ligne internet à une famille afin de faciliter l’échange des devoirs à un jeune élève.

Nous avons également lancé un concours de dessins pour les enfants dont nous vous ferons prochainement découvrir le résultat à Notre-Dame du Val.

Nous avons pu également compter sur la solidarité. De nombreuses personnes ou associations nous ont aidés également en nous donnant des masques que nous avons redistribués.

CD. L. – Le déconfinement depuis le mois de mai a-t-il changé quelque chose ?

MN.B Bien sûr, il y aura un avant et un après … A la fin du confinement, en équipe, nous avons relu ce que nous avions vécu lors de la période de confinement et commencé à réfléchir sur ce que nous souhaitions continuer à vivre avec ces personnes auprès desquelles nous cheminons. Pour le moment, la prudence et la distanciation sociale nous obligent à limiter les contacts physiques. Les contacts entre bénévoles et bénéficiaires doivent être faits après RDV et en portant des masques en suivant des règles établies par protocole. Cela ne nous empêche pas de réfléchir sur les actions à venir face aux nouvelles précarités liées en particulier au chômage. Une réflexion est en cours. Des propositions de rencontres pourraient être faites aux personnes que nous accompagnons dans le cadre du label « Eglise verte » avec la mise en œuvre d’activités communes avec la paroisse comme des ateliers « zéro déchets », participation à la création du potager autour de l’église, des ateliers cuisine, des ateliers d’aide à la parentalité … Ce temps de vacances va nous permettre de continuer à mûrir toutes ces réflexions. L’objectif étant que bénévoles et accueillis soient partenaires d’un projet.

CD. L. – Et pour l’équipe de bénévoles, quelles sont les leçons à tirer ?

MN.B. Monseigneur Rodhain, fondateur du Secours Catholique disait : « la charité n’a pas d’heure ». Nous constatons que les détresses s’accentuent de jour en jour. Cette pandémie nous oblige à nous inventer chaque jour quitte à sortir de notre « zone de confort ». En tout cas, ne jamais oublier que nous cheminons avec ces personnes qui souffrent et avec lesquelles nous avons tant à partager

 

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PAGE des JEUNES PAJ.png

 

Caté-fête : une occasion pour clôturer, ensemble, cette année.

Par Annick Wilson Vignon

FinAnneeCate2019-2020_02.JPGNous avons voulu offrir aux familles du caté, l’occasion de se réunir pour vivre un temps fort.

Ainsi le samedi 27 juin à 15h, nous nous sommes retrouvés, avec joie, pour célébrer l’Eucharistie. Ce fut un temps pour dire merci à Dieu pour sa présence au milieu de nous, pour lui adresser une louange portée par la voix des FinAnneeCate2019-2020_01.JPGenfants de la chorale de N-D du Val, pour partager la Parole de Dieu grâce à une homélie dialoguée avec des enfants, qui l’avaient préparée lors d’un partage d’évangile téléphonique avec le Père Dominique et Annick. Nous avons également, en union avec les familles qui ne pouvaient pas être présentes, confié à Dieu nos inquiétudes, nos questionnements et nos difficultés.

Ce fut aussi une belle rencontre avec l’équipe de l’aumônerie du collège, venue nous présenter le programme de l’année à venir pour les classes de 6ème.

Nous remercions les familles car en cheminant avec les enfants à la suite du Christ, elles nous ont aidés à garder le lien tout au long de cette année. Pour préparer la rentrée, les inscriptions au caté sont ouvertes dès maintenant par mail, les permanences d’accueil débuteront le 29 août à Bussy.

Nous souhaitons à tous un bel été !

 

Fête de l'aumônerie : des projets à la pelle pour la rentrée de septembre

Par le Père Michel

transitionCateCM2-Aumonerie6eme.JPG"L'aumônerie des collèges et lycées de Bussy et des communes alentour a vécu 3 mois sans pouvoir se rassembler. Ce samedi 27 juin, pour la première fois depuis le 7 mars, la grande salle du centre pastoral de ND du Val bruissait de la présence des animatrices et animateurs, de parents et de jeunes collégiens et lycéens. Tout l'après-midi, 14 parents-bénévoles et administrateurs de l'Association des Parents APEABE ont mis en place des projets pour l'année à venir. La présence de Christiane, missionnée par notre évêque pour la pastorale des jeunes a montré notre unité avec le reste des initiatives en Seine et Marne. Grâce aux résultats d'un sondage en ligne créé par l'association qui a permis l'expression desReunion-FinAnneeAumonerie-2019-2020.JPG jeunes, plusieurs projets se sont mis en place. Une équipe de jeunes web-designers en herbe, élèves de 4eme à la 2onde, ont accepté de renouveler la page web spéciale jeunes, pour en faire un espace de soutien, de liens et de solidarité entre acteurs de l’aumônerie. Une nouveauté: les sessions XY et Cycloshow, en octobre et novembre prochain, en appui de la croissance humaine, affective et spirituelle des filles et des garçons, avec leurs papas et leurs mamans. L'Association tiendra une Assemblée Générale le 1er octobre. La messe de rentrée de l’Aumônerie aura lieu le 4 octobre. Les jeunes célébreront ce jour là la profession de foi.

Bref, l'aumônerie, avec ses adultes bénévoles et jeunes diplômées BAFA, avec quelques nouvelles recrues, reprend le chemin de l'action dès septembre prochain. Plein de projets: le "bouge ta planète" avec le CCFD, des pèlerinages à Lisieux, au Frat de Lourdes et au rassemblements de Melun et Grizy, sans oublier les actions solidaires comme la collecte alimentaire avec le secours catholique et la pastorale des malades, etc. L'Aumônerie reprend dès la rentrée et ouvre ses portes à tous les collégiens et lycéens. Qu'on se le dise !"

 

Les scouts fêtent leur centenaire ! 

Par le Père Dominique Fontaine

Les Scouts de France ont vu le jour en 1920, les Guides de France en 1923, c'est pourquoi l'association fête son anniversaire pendant 4 ans, de 2020 à 2023. Le 27 juin, le Centenaire a débuté pour le groupe Louis Guibert de Bussy par une joyeuse messe dans l'église St Georges du Village. Vous pouvez la visionner sur la chaîne Notre-Dame du Val sur You Tube.

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Les jeunes pros du groupe AGAPE

Avec le groupe des jeunes pros AGAPE, nous avons pu nous retrouver pour deux soirées de partage, d’échanges et de prière à Notre Dame du Val depuis la fin de cette période de confinement. Certains d’entre nous avaient participé aux animations liturgiques diffusées sur Youtube. Ce fut une grande joie d’être au service de la communauté en cette période particulière. Nous avons également eu le bonheur de faire la connaissance de la fille d’un couple du groupe, née à la fin du mois de mai. La famille s’agrandit.

Pour l’année prochaine, outre nos rencontres mensuelles au centre pastoral du samedi soir, nous avons quelques projets, notamment celui de participer au pèlerinage de Chartres des étudiants et jeunes pros qui se déroule chaque année durant le weekend des Rameaux. 

Flora



 

LIVRE    "Jésus au-delà des malentendus" par Jean-Marie Ploux

Editions Salvator, 2020, 138 pages.

Par Jean Dupuis

livre.jpgJean-Marie Ploux, prêtre de la Mission de France, nous invite dans ce nouveau livre à une lecture éclairante de l'Evangile. Il nous montre que le but premier des évangélistes est de retracer la vie de Jésus en répondant à la question essentielle : Qui est-Il ?

Pour ses contemporains Jésus était tantôt un Prophète, tantôt un Maître, tantôt un Messie revêtu de l'onction sacrée, tantôt un roi fils de David, venu libérer le peuple juif. Pour d'autres il était le fils de Dieu, mais d'un Dieu se manifestant surtout par la puissance…

Ces visions incomplètes ont entraîné des incompréhensions (voir par exemple la déception des disciples d'Emmaüs, Luc XXIV, 18-24).

Pour aller au-delà de ces malentendus les évangélistes révèlent la vérité de Jésus. Il est fils de Dieu, oui, mais de Dieu Amour. Il est envoyé par le Père pour faire connaître cet amour et le faire partager. Il est au service du Père, au service des hommes. « Le fils de l'homme est venu non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude ». (Math. XX, 28, et Marc X, 45).

L'enseignement de Jésus, c'est la Charité : « vous m'appelez le Maître et le Seigneur, et vous dites bien, car je le suis. Dès lors si je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous devez vous aussi vous laver les pieds les uns les autres. Car c'est un exemple que je vous ai donné, pour que vous fassiez, vous aussi, comme moi j'ai fait pour vous ». ( Jean, XIII, 13-15).

Jean-Marie Ploux conclut que la seule chose qui peut nous ramener à la vérité du message de Jésus est l'attention toujours renouvelée aux pauvres, aux souffrants, à tous les marginalisés de nos sociétés.

 

Au petit matin de Pâques 2020

Par Bérengère Vernay

Bérengère Vernay, de l’équipe de proximité de Montévrain, relit pour nous la fête de Pâques particulière qu’elle a vécue avec la paroisse, mais aussi avec la Mission de France, qui organise chaque année des journées pascales qui commencent par l’annonce de la Résurrection dans la nature au petit matin de Pâques.

 

received_270892324355466%20(002).jpegÊtre confinés en famille dans une maison avec jardin ne fut pas un chemin de croix. Pas plus que d’avoir contracté le Covid en début de confinement. Nous avons bénéficié des gestes attentionnés de nos voisins, des appels nombreux et réguliers de nos proches, des services efficaces de la médecine en téléconsultation. S’extraire de l’agitation, des transports en commun, de la routine, avoir du temps pour lire, méditer, s’émerveiller de l’éclosion de la nature au printemps, prendre du temps en couple et avec nos trois enfants de 19 à 12 ans, tout cela fut même plutôt une bénédiction !

C’est paradoxal et presque indécent, dans un contexte où la litanie des morts et du nombre d’admissions en réanimation s’égrainait chaque soir de façon anxiogène.

Pâques dans une bulle ? Sans doute un peu. Mais aussi Pâques de l’intériorité et de l’incarnation.

Pâques de la Croix et des fleurs.

Comme les fleurs de nos jardins que notre petite équipe locale récoltait pour décorer notre église de Montévrain à chaque nouvel enterrement.

Comme les croix et les fenêtres de nos maisons que nous avons été invités à orner de fleurs des champs, pâquerettes et boutons d’or.

Puis il y a eu ce petit matin, Pâques à l’Aube, une grande tradition de la Mission de France que nous avons suivie sur les réseaux sociaux. Chaque année, fidèlement, de très bons amis me sollicitaient pour les rejoindre sur le chemin, chose qui jusqu’ici n’avait jamais été possible car trop de sollicitations, obligations, contraintes…. Mais aujourd’hui, pas de tournoi de hand, pas de week-end scout, pas même de vacances : j’étais là, au rendez-vous… à distance !

Immense joie de retrouver dès 6h30 du matin des visages, connus et inconnus, par écrans interposés. Feux dans les jardins, enfants sous leurs couvertures, café qui fume, pyjamas et polaires, retardataires ensommeillés … Plus de doute possible, cette année le Christ entre dans nos maisons, dans le quotidien de nos vies, dans notre intimité ! Nous sommes vivants à travers lui. Vérité des témoignages, convivialité de la guitare et des chants, authenticité de la démarche. Jésus me voici devant toi, tout simplement dans le silence … Silence de ma maison encore endormie, du ciel sans avions, du périphérique sans voitures. Mais avec d’autres, à distance mais en confiance. Un nouveau sens de la communion ! Nous sommes le corps du Christ. Je ne l’avais sans doute jamais mesuré avec autant d’intensité jusque là. Un corps qui souffre, un corps qui se souvient, un corps qui panse ses plaies mais un corps qui se relève dans l’Espérance. La Vie est devant !

 

Un jardin potager aux portes de Notre-Dame du Val

Par Matthieu Cuvelier

potager1.jpgLe jardin potager des enfants trônait fièrement au fond de l'église. Pendant le confinement, les bons soins de Nadine, Marie-Suzanne et Françoise, lui ont permis de bien pousser. Il va désormais être transféré à l'extérieur et participer à un projet plus vaste.

Pendant notre confinement, la nature a continué à vivre. Elle a même profité de cette trêve que lui a laissé l'humanité confinée.

Cela nous pousse encore davantage à poursuivre la démarche entamée en début d'année avec notre adhésion au label "église verte" et le lancement par le pape de l'année Laudato Si.

Le label n'est pas une fin en soi, fort heureusement. Il va être un prétexte pour tous nous interroger, personnellement et en comunauté, sur la place que nous laissons aux questions environnementales et sociétales. En ce sens, c'est une formidable opportunité !

potager4.pngL'EAP se laisse interpeller par toutes ces questions. Parmi les réflexions que cela nous inspire, nous avons souhaité la création d'un jardin fleuri et potager pour investir l'espace vert situé à droite de l'église : l'investir physiquement et l'investir humainement.

En effet, l'idée directrice autour de ce jardin est que son entretien soit géré librement par toutes les bonnes volontés dans un esprit de fraternité. Il doit être l'occasion pour les uns qui n'ont pas de jardin de venir se ressourcer, pour d'autres qui sont seuls de venir passer un moment convivial et utile, pour les accueillis du Secours Catholique de donner et pour les accueillants de "faire ensemble".

Samedi dernier, Franck Guichard, paroissien de Bussy St Martin et gérant de la société St Germain Paysages, est venupotager3.png potager.jpgbénévolement retourner la terre avec son tracteur pour lancer ce projet. Il était accompagné de sa fille qui est au caté et qui avait participé à l'élaboration du jardin des enfants. Elle se réjouissait de voir qu'il avait bien poussé et qu'il allait maintenant continuer sa vie dehors. Puis le père Michel a béni le tracteur, outil de travail des hommes à qui la Création a été confiée.

Dimanche 28 juin, à la sortie de la messe, les premiers plans de tomates ont été plantés ainsi qu'à l'entrée du jardin, un rosier. La variété de sa rose a été créée par l'association des Amis de Madeleine Delbrel pour récolter des fonds afin de restaurer la maison d'Ivry sur Seine où elle a vécu et en faire un lieu de témoignage et d'accueil à l'occasion de sa béatification prochaine. Le père Dominique a béni ce rosier. Le jardin portera le nom de Madeleine Delbrel et sera confié à sa prière afin qu'elle nous guide dans le témoignage simple de la foi au milieu de la cité.

 

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DON DU SANG

Si vous souhaitez donner votre sang :

- Lagny : 9 juillet, de 14h30 à 19h30, Salle Totem

. Bussy-Saint-Georges : 9 juillet, de 14h30 à 19h30, Gymnase Herzog

. Bussy-Saint-Georges : 11 août, de 15h00 à 20h00, Gymnase Herzog

. Lagny : 22 août, de 14h30 à 19h30, Salle Totem

 

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AGENDA


Horaires des messes

Les messes de semaine à l'oratoire
seront annoncées chaque dimanche
pour la semaine.


JUILLET

Samedi 4
18 h 30 Saint-Thibault

Dimanche 5
11 h 00 N.D. du Val

Samedi 11
18 h 30
Saint-Michel à Lagny

Dimanche 12
11 h 15 N.D. du Val
(attention la messe aura lieu à 11h15)

Samedi 18
18 h 30 Collégien

Dimanche 19
11 h 00 N.D. du Val

Samedi 25
18 h 30 Bussy Saint Martin

Dimanche 26
11 h 00 N.D. du Val


AOÛT

Samedi 1
18 h 30 Guermantes

Dimanche 2
11 h 00 N.D. du Val

Samedi 8
18 h 30
Gouvernes

Dimanche 9
11 h 00 N.D. du Val

Fête de l'Assomption

Samedi 15
9 h 30 Conches (Fête patronale)
11 h 00 N.D. du Val

Dimanche 16
11 h 00 N.D. du Val

Samedi 22
18 h 30 Montévrain

Dimanche 23
11 h 00 N.D. du Val

Samedi 29
18 h 30 Ferrières-en-Brie

Dimanche 30
11 h 00 N.D. du Val
Baptême des catéchumènes adultes

SEPTEMBRE

Samedi 5
18 h 30 Saint-Thibault

Dimanche 6
9 h 30
Gouvernes
11 h 00 N.D. du Val

Samedi 12 et Dimanche 13 :
week-end de rentrée pastorale

 

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Un temps pour prierIMG_9874.JPG

Ô Seigneur, notre Dieu,
qu'il est grand ton nom par toute la terre !

Jusqu'aux cieux, ta splendeur est chantée
par la bouche des enfants, des tout-petits :
rempart que tu opposes à l'adversaire,
où l'ennemi se brise en sa révolte.

A voir ton ciel, ouvrage de tes doigts,
la lune et les étoiles que tu fixas,
qu'est-ce que l'homme
pour que tu penses à lui,
le fils d'un homme,
que tu en prennes souci ?

Tu l'as voulu
un peu moindre qu'un dieu,
le couronnant de gloire et d'honneur ;
tu l'établis sur les œuvres de tes mains,
tu mets toute chose à ses pieds :
les troupeaux de bœufs et de brebis,
et même les bêtes sauvages,
les oiseaux du ciel
et les poissons de la mer,
tout ce qui va son chemin dans les eaux.

O Seigneur, notre Dieu,
qu'il est grand ton nom par toute la terre !

 

Peut être avez-vous pris le temps
durant le confinement
de lire davantage les psaumes.
Le psaume 8 dit bien la découverte
émerveillée devant la création de Dieu,
la prise de conscience de la fragilité
et en même temps
de la grandeur de l’humanité.
Il peut inspirer notre prière cet été.

 

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Chantez au Seigneur,
Terre entière,
chantez-le
et bénissez son nom."

(psaume 95)

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Notre-Dame du Val Info Mai 2020

VERSION IMPRIMABLE

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EDITO

Sur le seuil, intensément
Dans le courant de ce mois de mai, depuis le lundi 11 et dans les semaines qui suivront, nous allons nous placer sur le seuil.

Personnellement, nous allons reprendre des chemins connus, laissés depuis 8 semaines : chemin du travail, chemin du marché, chemins de l’école, puis du collège et du lycée, chemins de salutations, chemins de détente et de loisir, chemins familiaux.

Pour moi, comme pour beaucoup d’entre nous, ce chemin qui nous fera passer le seuil de notre lieu de confinement, aura le goût de la nouveauté. Si le chemin n’aura pas beaucoup changé, nous, ceux qui y marchent, nous aurons changé.

Pendant plusieurs semaines, le temps de nous réhabituer, nous allons passer le seuil en sortant le matin, et en rentrant le soir, avec plein de questions : « Vais-je transmettre un virus dont je suis asymptomatique ? », « vais-je croiser des personnes porteuses ? », « vais-je risquer, pour moi-même ou pour mes proches, de relancer une autre vague ? », « mon entreprise, mon commerce, ma commune, mon école et mon collège, sont-ils prêts ? », « Des personnes de mon entourage, ou moi-même, allons-nous devoir vivre avec moins ? »

Avec ces questions, nous franchirons le seuil avec une intensité émotionnelle augmentée. Parfois avec de la crainte, souvent avec du courage, et avec de la détermination toujours.

Mais nous serons devancés, et, je le crois, rassurés, par ceux qui au cours de ces 8 semaines n’ont pas cessé de traverser le seuil de leur « chez soi », afin d’accomplir leur tâche « pour les autres ». Et ce sont nos éboueurs, nos caissières, nos personnels soignants, et ceux des services funéraires, nos enseignants, nos chauffeurs de transports en communs, nos agents de services à la personne, nos journalistes, les bénévoles des services humanitaires dont le Secours Catholique de Bussy, nos forces de sécurité, qui nous rassureront : « Nous avons tenu alors que vous faisiez l’effort de rester chez vous. Continuons ce combat commun, nous diront-ils silencieusement ».

Nous serons aussi devancés par le Christ, Lui qui, nous dit le Nouveau Testament : « Se tient à la porte, sur le seuil, et frappe doucement. Et attend qu’on lui ouvre » (Ap 3,20).

C’est bien le Christ qui est sur le seuil et qui nous vient en aide pour sortir et revenir dans la paix de son Esprit, tout en respectant les règles communes de la sécurité de notre prochain.

En ce temps de redéploiement de nos activités, progressivement et à notre rythme à chacun selon nos fragilités, nous savons que la société de notre temps attend des chrétiens d’être comme leur maître, Jésus. Être de ceux qui se tiennent sur le seuil, et savent redonner autant confiance à ceux qui sont encore à l’intérieur que confiance à ceux qu’ils rencontreront à l’extérieur.

Nos frères et sœurs des équipes des funérailles nous racontent dans ce numéro comment ils ont assuré ce témoignage de confiance entre les familles et la paroisse. Des professionnels de santé, croyants, nous partagent leur regard sur cette pandémie. Une fiche de lecture sur un ouvrage à propos du « Livre de Job » (lui qui, dans la Bible, survécut aux épidémies) nous éclairera. Les réalisations des enfants nous redonneront enfin le sourire.

A la lecture de ces récits, que ce numéro de « Notre Dame du Seuil du Val » suscite en nous la même confiance prudente pour reprendre vie avec nos frères, peu à peu, à distance, avec retenue, mais fraternellement et intensément.

 

Père Michel Besse

 

 

 

Isabelle
au coeur
de la lutte contre le Covid

 

Le potager de 
Notre-Dame 
du Val 

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ACTUALITE

Témoignage - Choisir avec confiance le chemin de service

Par Patrick Mannier

Voici le témoignage de Thuy-Ha Tran-Minh, jeune médecin de notre paroisse, recueilli par Patrick Mannier. Merci pour ce vivant témoignage, qui nous rappelle à notre condition mais aussi que le salut de Pâques réclame aussi notre participation, petite ou grande !

IMG_20170822_105451.jpgFace à cette crise sanitaire et toutes les souffrances qui en découlent, c’est mon rapport à l’autre, dans mon rôle de soignant hospitalier, qui a été en premier lieu questionné. Comme un rappel aux essentiels de ma relation aux patients, à leurs familles, à mes collègues.

Dans ce contexte, il m’est rappelé que ce qui importe c’est d’accompagner les patients, atteints de covid ou non, de leur accorder du temps, de la présence. Tous évoquent la souffrance de ne pas recevoir la visite de leurs proches, ni même de bénévoles. Il reste bien sûr, les appels téléphoniques voire même les appels vidéos. Mais l’absence physique des familles est marquante. Alors une présence bienveillante d’un soignant, quelle que soit sa fonction, devient nécessaire. Je constate ainsi, que nous passons tous, inconsciemment, bien plus de temps dans chaque chambre de patient. Nos présences ne remplacent évidemment pas la présence des proches.

Tous les mots ont leur importance lorsqu’on ne peut pas voir de ses propres yeux.

Ce qui importe, c’est aussi d’informer les familles qui ne peuvent pas voir leur proche hospitalisé et se faire une idée de leur état de santé. Souvent, ce dernier leur répète inlassablement au téléphone « je vais bien, ne t’inquiète pas » sans plus de détail pour, justement, ne pas les inquiéter. Il nous faut alors leur consacrer du temps et prendre le relais au téléphone pour expliquer la situation. Il ne s’agit pas de dramatiser ni de faussement rassurer, tous les mots ont leur importance lorsqu’on ne peut voir de ses propres yeux.

Ce qui importe, c’est la fraternité au sein du personnel hospitalier. Devant la pénurie de personnel provoquée par la mise en quarantaine de certains d’entre nous, les soignants ont parfois changé de métier au cours des dernières semaines pour venir en renfort. D’autres, n’ont pas hésité à bousculer leurs habitudes de travail pour pallier l’absence d’un collègue malade : troquer un planning de jour contre un planning de nuit, assurer la garde du week-end au pied levé… Je suis admirative de mes collègues qui, tous les jours, redoublent d’efforts au service du malade.

Et moi, dans mon rôle de médecin, je suis rappelée à l’humilité. Sortant de la fac avec une valise de connaissances théoriques et pratiques grâce à quoi on me vantait pouvoir tout affronter, je constate, avec mes confrères, que ce simple virus nous rappelle à notre juste taille, à notre modeste savoir, à notre infime pouvoir sur la vie.

Union, humilité, fraternité

Choisir ! Ce qui importe, c’est choisir le chemin du service. Et lorsqu’on ne semble plus rien maîtriser, choisir la confiance au Père permet d’avancer sans crainte.

Pour finir, j’aimerais vous partager mon histoire de Pâques. Parmi mes patients, il y a cette vaillante dame de 84 ans qui luttait contre le covid-19 depuis 1 mois et demi environ. Après deux échecs de tentatives de sevrage en oxygène, la 3e tentative, le dimanche de Pâques, aura été la bonne. La voici qui respire désormais sans aide et semble s’en sortir à merveille sans apport supplémentaire en oxygène. Débutant sa rééducation depuis, je la confie à vos prières, pour qu’elle puisse retrouver un peu d’autonomie et retourner chez elle sereinement.

Merci pour ce vivant témoignage qui nous rappelle à notre condition mais aussi que le salut de Pâques réclame notre participation, petite ou grande !.

 

 

3 questions à : Isabelle Desplanches

Par Patrick Mannier

Isabelle, au coeur de la lutte contre le Covid au centre de Marne et Gondoire en tant que médecin, nous livre son quotidien

photo%20Isabelle%20Desplanches.jpgComment vivez vous ce combat au plan spirituel ?

En temps que médecin libéral à Lagny, mon activité a rapidement été réduite et j’ai pu m’engager au centre Covid de Marne et Gondoire, principalement au niveau de la régulation au téléphone. C’est une chance qui m’a été donnée de pouvoir me mettre au service des autres.

Au fil des journées au centre Covid, j’ai surtout été frappée par l’angoisse des malades, leur isolement face à la maladie. Ma mission était médicale : analyser leurs symptômes, déceler des facteurs de gravité, les orienter selon leur situation, mais très vite j’ai perçu leur besoin avant tout d’être écoutés, rassurés, accompagnés.

Un soir, en rentrant d’une vacation un peu éprouvante, je me suis sentie touchée par la confiance des patients, leurs remerciements, leurs encouragements.

J’avais pu participer au groupe de réflexion sur la charité lors de l’assemblée synodale en 2018 sur le thème « vivre la charité qui témoigne du Christ ressuscité ».

J’ai alors relu une note de synthèse de nos réunions et ai retenu quelques phrases : « Il ne s’agit pas d’abord d’être des actifs, des «agissants » mais des « agis ». La charité nous évangélise. On reçoit et on donne. On se laisse enrichir ». « L’écoute est un geste de charité : si je ne sais pas écouter, je ne saurai pas donner. Il faut que chacun puisse recevoir, mais aussi donner. Dans cette réciprocité, c’est l’Esprit Saint qui passe. »

Je me suis laissée guider par ces réflexions, accompagnée par l’incroyable richesse des textes, homélies, messes diffusés pendant le carême et la semaine Sainte (merci whatsapp, youtube et autres podcasts !). Alors oui, en donnant un peu, on reçoit tant !

De quelle manière ce combat interroge votre foi ou la fortifie ?

Ce combat, le mien à un faible niveau, mais surtout celui des personnels hospitaliers et d’EHPAD, des infirmières libérales et aidants familiaux, des médecins généralistes engagés au secours des EPHAD, pourrait être source de lassitude ou de découragement. Au fil des semaines, au contraire, j’ai été témoin d’une solidarité croissante parmi les soignants, mais aussi de la part de tant d’anonymes : couturières pour la confection de blouses ou de masques pour le personnel soignant, entreprises fournissant tissus ou casques de protection, mairies distribuant leur stock de gel ou de masques. Bien sûr, tous ne sont pas croyants, mais nous, chrétiens, nous constatons que l’Esprit saint agit au cœur des hommes. Pour nous, chrétiens, il nous a été révélé que cet amour ne vient pas de nous, mais qu’il a une source : nous pouvons témoigner que cette source c’est la charité de Dieu.

A travers cette pandémie mondiale et le combat qu’elle représente pour chacun, nous pouvons tous suivre le Christ : « Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres » (Jean 13).

Alors oui, ce combat de chacun, constaté jour après jour, fortifie ma foi.

Une pensée ?

Je voudrais conclure par une pensée pour les personnes disparues, pour les familles endeuillées qui n’ont pas pu accompagner leur défunt dans ses derniers instants et qui sont dans la peine aujourd’hui, pour les personnels qui ont du faire face à l’échec de leur mission : que tous trouvent la force de continuer à vivre leur combat.

 

 

L’aventure des couturières de Marne et Gondoire

MASQUES.jpgJe me suis retrouvée comme d’autres à coudre blouses et masques pour du personnel soignant. A l'origine, Isabelle Desplanches du groupe Regain partie aider au centre Covid de Lagny a lancé un appel au secours sur le fil Whatsaap du groupe pour confectionner des blouses. Séverine, une personne du groupe a contacté un de ses amis Guillaume, tapissier décorateur de l’entreprise Touroul-Chevalerie, à Chanteloup. A partir de là s’est créée une aventure incroyable : Guillaume a proposé d’offrir le tissu et de prédécouper les patrons. Dès le lendemain 80 blouses étaient en chantier pour une dizaine de couturières, deux jours après il avait créé un site Internet www. confectionneavecamour.fr. En deux semaines 150 personnes étaient en couture dans ce groupe, plus de 400 blouses et autant de masques cousus et distribués et en ce début mai 1500 blouses ont été confectionnées. Sans compter le groupe Whatsapp des couturiers-ères qui permet de sortir de l’isolement. L’activité a été vite repérée et les demandes des centres médicaux, cliniques etc. étaient toutes plus émouvantes les unes que les autres. Chaque appel à l’aide ou message de remerciement est touchant. Cela faisait mal au coeur de ne pouvoir fournir tous les soignants dans le besoin, car pour des raisons évidentes d’une logistique devenue complexe (tout ce travail bénévole est réalisé en confinement), nous avons destiné les réalisations essentiellement aux structures de soin locales. En ce début mai, la production va bientôt s’arrêter, car les municipalités et les pouvoirs publics ont pris le relais. Plusieurs couturières le regrettent, car cela a été une formidable aventure pour certaines qui étaient seules, mais d’autres projets solidaires pourront se lancer à l’avenir.

Marie-Pia D'Estivaux et Cécile Faivre

 

 

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Le potager de Notre Dame du Val

Par le Père Dominique

Vous le voyez, dans l’église Notre Dame du Val, le potager du caté a bien poussé depuis notre dernier bulletin : les fleurs des fraisiers et des tomates commencent à laisser place aux fruits, les céleris rave prennent en taille...

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Caté confiné

Par Annick Wilson

st%20esprit.jpgLe Christ est vraiment ressuscité, Alléluia ! Durant ce temps pascal, depuis nos lieux de vies, en communion avec les familles, nous continuons à suivre les pas du Ressuscité.

Ainsi au caté, nous entamons la quatrième période avec le module « Viens Esprit Saint ». Depuis le début du confinement nos rencontres se déroulent en conférence téléphonique : ainsi, pour ce module, les « rencontres parents » se sont déroulées du 23 au 25 avril dernier, en quatre séances marquées par des échanges très riches. Librement, chacun a témoigné de sa relation à l’Esprit Saint. Comme le dit le père Dominique, ces temps de partage nous aident à grandir dans la foi .

Concernant les prochaines rencontres « KT enfants », la majorité aura lieu entre le 6 et le 24 mai, par groupe de huit/dix enfants.

En ces temps particuliers, notre regard change, nous réalisons peut-être que : chercher à garder le lien en expérimentant d’autres moyens de rencontre - témoigner de la présence de Dieu dans nos vies par des gestes simples - agir pour sauver des vies, pour répondre aux besoins de première nécessité de ses concitoyens, c’est peut-être le signe que l’on est animé par une présence, poussé par une force discrète, invisible mais bien réelle : l’Esprit, souffle de Vie !.

 

 

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 VIE PAROISSIALE

En mai nous ne ferons pas ce qu’il nous plaît

Comment notre paroisse va-t-elle vivre le mois de mai, après le confinement, mais avant la possibilité de célébrer de nouveau des messes ?

L’équipe d’animation pastorale s’est réunie en conférence téléphonique le lundi 27 avril. Après avoir fait le point de ce qui a continué à être vécu pour les funérailles, les messes sur You tube, le Secours Catholique, le caté, l’ouverture quotidienne de l’église Notre Dame du Val, nous avons commencé à réfléchir sur les messes futures après le mois de mai, en tenant compte des gestes barrière et des nombreuses contraintes, en particulier de nombre. Nous aurons une nouvelle réunion de l’EAP dont nous vous parlerons sur le site quand nous y verrons plus clair pour préciser tout cela.

En tout cas, pour le mois de mai, l’église Notre Dame du Val restera ouverte tous les jours de 8h à 21h. N’hésitez pas à venir y prier individuellement. Après le 11 mai nous n’aurons pas le droit de réunir plus de 10 personnes, mais cela laisse néanmoins des possibilités de prier à plusieurs en respectant les distances, de se confesser à un prêtre, de mettre des lumignons ou de demander aux prêtres de prier pour une intention lors des messes qu’ils célèbrent chaque jour.

Les messes ou célébrations du dimanche vont continuer sur You Tube, avec une Prière Universelle préparée chaque fois par une famille qui la filme chez elle. Cela permet de montrer qu’on peut prier ensemble en famille !.

 

 

LIVRE     Un livre à méditer : « Qu'est ce que j'ai fait au Bon Dieu ? Job, la souffrance et nous », par Marie-Noëlle Thabut (Ed. Artège).

Par Jean Dupuis

9782220058474.jpgLa Bible nous décrit Job comme un homme parfait et comblé de tous les bonheurs. Mais un jour il est frappé par la ruine, le deuil, et la maladie. Il est réduit à vivre sur un tas de paille, tel un pestiféré !

Sa première réaction est d'élever une plainte contre Dieu : Il clame devant lui son innocence. Il lui rappelle que toute sa vie il a fait le bien, et pas le mal. Or le malheur n'est-il pas la punition de ceux qui font le mal ? Des amis lui reprochent de se prétendre lui-même innocent, et l'invitent à se soumettre à l’épreuve purificatrice pour retrouver les bonnes grâces de Dieu. Mais sûr de son innocence Job persiste dans sa protestation.

Puis, il élargit son regard. Il constate que l'innocence n'est pas un gage de bonheur, et qu'il est inutile de tenir la comptabilité des bonnes et des mauvaises actions. En vrai fils d’Israël il sait que Dieu seul connaît et peut enseigner les mystères de la vie, et que l'on doit lui faire confiance. La foi, la vraie, c'est la confiance en Dieu parce qu’on sait qu'Il nous aime.

Dieu, qui jusqu'ici avait conservé le silence mais n'avait jamais cessé d'écouter Job, va maintenant lui répondre. Comme un père confronté à un adolescent agressif il rétablit la vérité. Il développe longuement les merveilles de son œuvre de Création et il décrit par des images la force de la nature que lui seul peut maîtriser. Job reconnaît alors son ignorance et la puissance de son Dieu, et il retire sa plainte.

Le livre de Job finit bien : Job retrouve la santé et la prospérité, mais c'est surtout un hymne à la confiance et à l'humilité. Job a compris une vérité de base : notre ignorance du mystère du mal et de la souffrance ne nous autorise pas à contester Dieu. Car Dieu le tout Puissant et le très bon ne cesse jamais de nous écouter et de nous accompagner quelles que soient les circonstances (cf l'épisode du buisson ardent dans le livre de l'Exode).

On retrouve ici la conclusion du livre « L'autre Dieu » d'une pasteure protestante, commenté dans ce bulletin par notre amie Nathalie Chevreul - Gonzales : Dieu n'est pas celui qui moyennant une bonne pratique nous garantit une assurance contre le malheur. Il est le Dieu vivant et créateur qui nous invite à défendre la Vie en l'aimant et en aimant notre prochain. (NDV Info, juin 2017).

N'est-ce pas un thème à méditer en cette période de pandémie ?

 

 

On peut continuer à donner pour l’Eglise

quete.jpgEn ce temps de confinement, on ne se retrouve plus ensemble à l’église pour prier. Il n’y a donc plus d’offrandes au moment de la quête. Mais vous pouvez quand même chaque semaine donner en ligne en cliquant sur la première page du site ou sur le lien suivant :

https://donner.catho77.fr/notredameduval/quetes-et-offrandes-de-messe/~mon-don

Vous pouvez aussi demander une intention de messe pour un proche, pour lequel les Pères Dominique et Michel prieront lors d’une messe qu’ils célèbrent quotidiennement.

 
 

Ouverture de l'église de Chanteloup

chanteloup.jpg

 

Durant la période de confinement,

l'église de Chanteloup reste ouverte 

tous les week-ends

et les jours fériés

de 10h30 à 18h00.

 

 

 

La semaine Sainte des "p'tits Pouch"

Par Patrick Mannier

C’est en essayant de répondre aux questions de leurs enfants sur le pourquoi de Pâques, que la famille Pouchelle a mis sur pied, et pour l’occasion, une vidéo « pédagogique » Des questions qui peuvent aussi interpeller les grands...Patrick et Isabelle nous expliquent : 

Les%20P%27tits%20Pouch.JPG« Comment vous est venue cette idée de « Vidéo Pascale » ?

On voulait faire quelque chose pour vivre autrement la semaine sainte, un projet qui implique toute la famille ; c’est venu progressivement car ce challenge nous a paru assez élevé… Mais l’élément déclencheur a sans doute été le père Dominique qui nous a donné le feu vert pour tenter cette action, ce qui nous a motivés d’autant plus. Nous le remercions vraiment ainsi que ceux qui nous ont encouragés à le faire.

Quel a été votre intention ?

Nous voulons faire quelque chose qui donne du sens et des réponses aux questions tout en réfléchissant sur la profondeur des mots utilisés. Nous avons voulu aussi mettre l’accent entre l’ancien et le nouveau testament et ainsi mieux faire comprendre le message de Jésus.

Il faut avouer aussi que cela a été pour nous un prétexte pour bien s’occuper pendant la semaine sainte, ce qui fut un réel plaisir

Dans quelles conditions cette vidéo a-t-elle été réalisée ?

Ça nous a pris du temps mais finalement tout s’est imbriqué avec une certaine facilité : le matin nous lisions les textes avec les enfants qui les ont mis en dessin, Le papa a procédé au montage grâce à un logiciel adapté. Il faut préciser qu’il est professeur d’ancien testament et d’hébreu, ce qui n’est pas négligeable

Le plus facile a été de réaliser la séquence sur le vendredi saint car tout le monde a été très motivé et énergique.

Et quels en sont les bienfaits recueillis ?

Au-delà de l’occupation ludique, nous souhaitions un projet familial ayant du sens, en lien avec l’Eglise. On a rarement du temps pour être tous ensemble et là c’était vraiment l’occasion de le faire et d’apprendre plein de choses même pour nous adultes. Eu égard au contexte, les enfants étaient d’autant plus motivés et pour moi ce fut certainement la plus belle semaine sainte vécue.

Les enfants :« Qu'est-ce que la fresque vous a apporté ? »

- Marie (3 ans) : des bonhommes

- Amélie (6 ans) : j'ai bien aimé faire toute la fresque parce que j'aime Jésus. Ce que j'ai préféré c'est son dernier repas avec ses disciples.

- Lucie (9 ans) : ça m'a apporté du plaisir car j'aime apprendre sur la vie de Jésus. J'ai aimé le faire en famille car on partage les idées.

- Guillaume (12 ans) : j'ai aimé colorier et faire de la peinture (ça change du travail du collège). J'étais content de le faire car je me sentais utile.

Des projets ?

« Ceci ne sera sans doute pas le dernier épisode car nous aimerions aborder l'Ascension puis la Pentecôte. Les enfants, quant à eux, ont déjà des idées pour Noël... »

Voilà en effet une façon adaptée et chrétienne de vivre le confinement et une bien jolie manière de donner un coup de « Pouche » à notre foi, pour éviter qu’elle ne se confine !

 

> Pour voir ou revoir la vidéo :

https://youtu.be/Mld4XnxFjPs

 

 

Confinement : Comment je le vis.

IMG_2593.JPGDans cette atmosphère inhabituelle où notre nature se trouve blessée de ne pouvoir échanger normalement avec nos frères humains, il faut s’organiser pour ne pas sombrer dans une déprime qui naît et se renforce au fil des jours de confinement. Même si c’est pour la bonne cause, il convient de se ménager des « espaces de vie » qui, en quelque sorte, viennent partiellement compenser le défaut de vie sociale. L’être humain est inventif et un minimum d’effort de volonté est de mise. Pour ma part je fais comme la majorité d’entre-nous : contacts téléphoniques et échanges sur les réseaux sociaux, font partie de notre quotidien, tandis que les achats se font en drive et que, reconnaissant, j’applaudis et encourage le personnel hospitalier chaque jour à 20 heures. Je suis la messe via KTO ou le PC et continue de m’instruire en lisant des auteurs spirituels dont les pères de l’Eglise (saint Augustin notamment). Je ressens différemment la dimension intérieure de la prière, partagée dans l’invisible. J’ai la chance de pouvoir « m’évader » par l’expression écrite mais aussi picturale et m’y adonne tant qu’il est possible car c’est, là aussi, le lieu d’un certain rapport spirituel : représenter symboliquement la Sainte Trinité, le Sacré Cœur ou une Vierge à l’enfant sont ainsi autant de thèmes porteurs d’une foi qui s’exprime à sa manière et qui aident à mieux vivre les jours qui passent.

Patrick Mannier

 

 

Un service d’Église perdure malgré le confinement : le service des obsèques.

Par Jean Dupuis

Un témoignage de l’équipe funérailles 

DSC_8659.JPGEn période normale, notre équipe (Anne-Marie Carré, Rosane Gambier, Guilène Jouare, Bernadette Bartholet et Jean Dupuis) assure ce service de la manière suivante : en amont nous préparons la célébration lors d'une réunion avec la famille ; pour la célébration soit nous assistons le prêtre, soit en raison de leur emploi du temps chargé, c'est souvent un membre de l’équipe qui préside la célébration et un autre membre de l'équipe qui l'assiste.

Le confinement n’empêche pas le maintien de ce service. Mais des questions ont du être réglées : comment concilier les directives sanitaires sur les gestes « barrières » et les interdictions de rassemblements de plus de vingt personnes avec les demandes des familles pour lesquelles il serait inconcevable d'inhumer la personne défunte sans une bénédiction religieuse ? Comment les concilier aussi avec notre souci pastoral de faire passer le message d'espérance chrétienne, de bienveillance fraternelle et de proximité missionnaire ?

Je vais essayer d'expliquer ce que nous faisons actuellement, et pour cela je vais rapporter ce qui m'a été dit par les membres de l’équipe.

La préparation de la célébrationDSC_8427.JPG

La préparation permet de parler de la personne du défunt qui sera évoquée au début de la célébration. Elle vise aussi à choisir avec la famille les lectures, les chants et les intentions de prière.

Désormais cette préparation se fait par téléphone. C'est un changement très important : nous dialoguons avec une seule personne, et nous ne la voyons pas.

Bien sûr ce n'est pas simple :

Anne-Marie : « le contact visuel manque beaucoup ; les regards, les confidences, les gestes peuvent en dire long sur les pensées ».

Rosane abonde dans le même sens : « beaucoup de choses sont dites par le regard. Il est plus facile de se confier à quelqu'un que l'on voit car on peut juger de sa réaction et préciser ou rectifier une formulation incomprise qui a pu blesser. »

Mais une liaison téléphonique bien préparée ne fait pas obstacle à un réel échange :

Anne-Marie : « Le premier contact est toujours positif, les familles sont satisfaites que l'on prenne les choses en main, car elles se sentent très démunies en cette période exceptionnelle où elles n'ont pu accompagner le défunt, et où les pompes funèbres gèrent surtout le côté matériel ... Notre écoute bienveillante les rassure, parce qu'elles vont pouvoir exprimer calmement leur désarroi ou leurs attentes, et aussi parce que l’Église est présente pour accompagner leur défunt même si leur foi n'est pas très marquée. »

Rosane : « Les familles sont conscientes de la difficulté de la situation actuelle ; elles font preuve de beaucoup de compréhension, je n'ai jamais ressenti une animosité. »

Guilène : « les familles sont heureuses que l'on s’intéresse à leur vie, qu'on les écoute et que l'on respecte leur volonté. Elles nous confient leur détresse familiale, les conflits, leur tristesse, très simplement ; nous sommes leurs confidents. »

L’expression de la douleur doit être reçue avec beaucoup de tact :

Rosane : « L'épreuve subie est tellement douloureuse qu'il faut comprendre la violence qui peut parfois s'exprimer ; celle-ci doit être dite, à nous de la recevoir comme un appel ; au fil des échanges tout s'apaise et cela se ressent lors de la célébration. »

Le texte de la présentation du défunt qui sera lu au début de la célébration et le choix des lectures et prières sont fixés en liaison étroite avec la famille. Un premier projet lui est soumis. Il est modifié et enrichi grâce à des échanges de mails. Nous remarquons souvent qu'il sert aussi de motif à un échange en famille.

Rosane : « Pour la présentation du défunt, je souhaite toujours œuvrer dans le respect et la bienveillance en ne choquant ou blessant personne. Autant ne pas rajouter de la douleur à la douleur ».

DSC_8279.JPGLa célébration

Comme avant le confinement, la bénédiction religieuse est célébrée dans l’église, même si le corps est ensuite enterré au cimetière. Ce n'est que dans des cas exceptionnels que la bénédiction se déroule dans le cimetière.

Ces célébrations sont présidées le plus souvent par un des deux prêtres de la paroisse, avec l'assistance si possible d'un membre de l’équipe ou de la communauté paroissiale. Si les prêtres sont empêchés, la présidence est assurée par Rosane, assistée également d'un membre de l’équipe ou de la communauté.

Dans tous les cas, le nombre de personnes présentes ne doit pas excéder le chiffre de vingt. Souvent ce chiffre n'est même pas atteint. On peut alors inviter plusieurs personnes extérieures à la famille : par exemple des représentants d'organismes ou de mouvements auxquels le défunt appartenait.

La présentation du défunt au début de la cérémonie est un moment précieux de la cérémonie :

Rosane : « Cette présentation rassemble, en quelque sorte, l'assistance autour du défunt ; actuellement, vu le nombre de personnes autorisées, cela peut paraître superflu, mais je pense que c'est très important, comme une offrande de la vie qui s'est arrêtée ».

Les familles sont sensibles au choix des textes :

Anne-Marie : « il est parfois compliqué d'aborder le niveau spirituel et chrétien avec les familles, et je pense qu'il passe plus par les textes, les chants ou les musiques que nous choisissons ou qu'ils choisissent eux-mêmes ; ils se sentent bien impliqués dans la cérémonie. »

Rosane : « lorsqu'il y a une pratique religieuse, l'approche n'est pas la même que s'il s'agit de quelqu'un qui est éloigné de l’Église. Il est par ailleurs primordial de savoir si le défunt était ou non baptisé, non pour stigmatiser mais toujours pour orienter la prière ».

Que pensent les familles de ces célébrations adaptées au confinement ?

Pour les familles, la célébration est un moment précieux : c'est leur dernier moment de présence auprès du défunt.

Anne-Marie : « Les proches ne peuvent plus être présents aux crémations, d'où la difficulté de la séparation quand on sait que lors d'un décès à l’hôpital ou même en maison de retraite, les enfants, l’époux ou l’épouse n'ont pu ni dire au revoir ni accompagner le défunt... La cérémonie de bénédiction est en fait le dernier au revoir avec le défunt. »

IMG_3801.JPGRosane : « En dépit du nombre restreint de participants, je trouve que la participation est plus intense. C'est une démarche familiale et chacun y participe à hauteur de sa foi ou de son engagement, mais toujours jusqu'à présent dans le respect, notamment pour les personnes éloignées de l’Église. C'est comme si un cadeau leur était offert dans ce moment de tristesse, qu'ils apprécient comme tel. »

Les familles sont par ailleurs touchées lorsque nous leur précisons que les prêtres prient pour leur défunt au cours des messes célébrées en privé et que nous ne manquerons pas de les informer dès qu'il sera de nouveau possible de célébrer dans l'église de leur commune.DSC_8712.JPG

Après le confinement nous envisagerons de célébrer une messe avec toutes les familles ayant connu un décès dans cette période de confinement qui les a confrontées à des souffrances communes : la séparation brutale d'avec leur défunt, et l'impossibilité de recevoir une expression normale de sympathie. Ce sera une occasion de réconfort et aussi de fraternité. L'idée d'une telle messe séduit les familles auxquelles nous en avons parlé. 

Comment vivons-nous ces moments ?

Ce sont des moments d’échanges intenses avec la famille, mais aussi avec le prêtre qui va célébrer. Nous faisons au mieux, mais nous sommes conscients que pour cette mission d’Église nous recevons l'aide de l'Esprit Saint. C'est une aide qui passe notamment par la bonne entente qui s’établit avec nos prêtres et entre nous.

Rosane le souligne : « Dans mon entourage on me demande comment je fais pour vivre cela, toujours à proximité de la douleur et de la peine ; je ne sais pas. Je sens alors comme une force qui me soutient et m'accompagne. C'est sûrement l'Esprit Saint ».

Guilène : « Notre Dieu d'Amour est toujours présent, il console et donne la paix »

 

 

Les croix fleuries de Pâques

Par le Père Dominique Fontaine

Lors de la veillée pascale, j’avais proposé que les paroissiens aillent au petit matin de Pâques cueillir autour de chez eux un bouquet de ces petites fleurs desCROIX5.jpg champs qui poussent en ce printemps et qu’ils fleurissent une croix de leur maison, en ce jour où le bois de la croix a refleuri d’une vie nouvelle. En voici quelques unes envoyées par des paroissiens.

Ces fleurs discrètes qu’on ne remarque pas quand on est pressé sont le symbole de tous les humbles gestes de solidarité qui sont vécus en ce temps d’épidémie et de confinement. Ce sont ces gestes qui changent la vie et donnent du sens à ce temps d’épreuve pour tous.

Thérèse de Lisieux écrivait : « Jésus a voulu créer les grands saints qui peuvent être comparés au lys et aux roses, mais il en a créé aussi de plus petits et ceux-ci doivent se contenter d'être des pâquerettes ou des violettes destinées à réjouir les regards du bon Dieu lorsqu'Il les abaisse à ses pieds, la perfection consiste à faire sa volonté, à être ce qu'Il veut que nous soyons. » Un message à méditer pour regarder les autres autour de nous en temps d’épreuve où nous pourrions nous désoler

 

 

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Fête de Saint Georges en toute simplicité

Par Cong Dong Le

En ce temps de confinement sanitaire, la fête patronale de notre commune Bussy Saint Georges se décline sous une seule forme : un temps de prière à Notre Dame du Val retransmis en direct sur Youtube.

DSC_9590.JPGAvant le déferlement inattendu du Covid-19, et c’est déjà une éternité, la fête de Saint Georges est un événement important de la commune. Cela se traduit par de nombreuses activités telles la messe commémorative célébrée à l’église du village, la distribution traditionnelle de la brioche, le dépôt des fleurs à la Croix Saint Georges sans oublier le carnaval pour les jeunes. Le tsunami viral les a toutes balayées, ou presque. En effet, de toutes ces activités, il ne reste qu'une seule qui est la célébration à l’église Notre Dame du Val. Ainsi, présidée par les 2 prêtres de la paroisse, assistée physiquement par le maire, représentant de toute la commune, la cérémonie religieuse est mise en ligne en direct pour le reste de la population. Une famille dont tous les membres sont des scouts assure l’accompagnement musical. Après les prières et la lecture des textes de la Bible, c’est le père Dominique Fontaine qui assure le prêche. Partant du passage de l’évangile sur la tempête, la peur des apôtres et la sérénité affichée par le Christ, le père invoque l’image d’une humanité qui est en proie à une terrible tempête, mais qui reste unie pour ramener la barque vers la rive. Pour ce faire, confiance dans la providence, fraternité entre membres, solidarité pour les démunis sont les maîtres mots. En ce jour de fête où nous célébrons Saint Georges terrassant le dragon, il faut savoir que cette méchante créature existe toujours : c'est la peur, que saint Georges peut nous aider à terrasser. Pensons à cette peur irrationnelle qui pousse certains de nos compatriotes à écrire des lettres anonymes à des soignants pour leur demander de déménager, ou à accuser les migrants et étrangers comme étant à l'origine de tous les maux. Pour combattre vraiment le virus, il faut rassembler notre intelligence, nos ressources sanitaires et sociales ainsi que notre persévérance dans l’observance des gestes qui sauvent. Enfin, en tant que croyants, il faut que nous nous appuyions sur la bienveillance du Seigneur par une prière sincère et incessante de tout instant. D'ailleurs, les représentants d’autres religions, membres de l’association de l’Esplanade des religions et des cultures, celui de la communauté juive, de la mosquée, de la pagode Lao, de la communauté hindoue, de l’Eglise protestante unie ainsi que de la pagode de Fo Guang Shan se sont joints à nous par vidéo interposée pour intensifier cette supplication. C’est une prière universelle où tout le monde prie pour tout le monde, non seulement pour les victimes du Covid-19, pour leurs familles, pour les soignants et ceux qui assurent la continuité de la vie, mais aussi pour chacun de nous, pour pouvoir changer notre mode de vie égoïste en une vie nouvelle avec plus de respect pour la nature, plus de bienveillance pour ceux qui nous entourent. C’est en pleine joie et confiance que tous pensent à la prochaine Saint Georges avec une grande multitude des gens qui croient à la force de fraternité.

 

Cette célébration est toujours en ligne sur notre site notredameduval.fr

 

Il y a un an déjà …

IMG_7472.jpgL’an dernier, du 1er au 4 mai, 130 personnes de notre Pôle missionnaire Bussy-Lagny étaient en pèlerinage
à Lourdes à la Cité St Pierre du Secours Catholique.

Ce fut une expérience forte pour notre paroisse, avec le Père Bruno qui devait nous quitter quelques mois plus tard.

Nous y avons découvert Bernadette, pauvre parmi les pauvres, Mgr Rodhain le fondateur du Secours Catholique
pour qui « charité n’a pas d’heure » et Marie, notre mère à tous.

 

 

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Un temps pour prierP1130753%20NDV.JPG

 

Marie, Mère des Pauvres

 

Mère des pauvres, Mère des pèlerins
nous te prions pour notre monde,
Terre que tu foules de tes pieds nus
en serrant bien fort un enfant dans tes bras

Un monde nouveau se réveille, et sur les sommets s’illumine
la clarté d’un matin renouvelé, Jour du Salut qui s’approche
Sur les peuples qui marchaient dans les ténèbres
le Soleil de Justice s’est levé.

Soleil d’un enfant fragile qui nous rend forts
Soleil d’un enfant pauvre qui nous rend riches
Soleil d’un enfant captif qui nous rend libres
Ce Soleil, un jour, Marie nous l’offrit à Bethléem.

Mère des pauvres, la misère nous assaille
car il manque encore le pain dans nos maisons,
le pain de la Vérité manque à tant de pensées
le pain de l’Amour manque à tant d’humains.

Mère des pauvres et des pèlerins
nous te prions pour notre monde,
Terre que tu foules de tes pieds nus
en serrant bien fort un Soleil dans tes bras.

 

Dom Pedro Casaldaliga

 

Monseigneur Casaldaliga (1928-...), évêque émérite de Sao Felix do Araguaia,
Etat du Mato Grosso, Brésil, a écrit cette prière à « Marie, Mère des pauvres »,
qui est devenue un cantique populaire dans les célébrations familiales
ou liturgiques dans toute l’Amérique Latine

(traduction libre de Michel Besse).

 

 

 

En ce mois de mai, mois de Marie,

recueillons-nous avec

la Mère du Christ