Verrières de l'église Notre Dame du Val
Le 2 février 2003 a eu lieu la bénédiction des vitraux de l'Église Notre Dame du Val. Jean-Louis Lambert, qui a conçu ces vitraux est venu nous en expliquer toute la symbolique.
Après des études de théologie, J.L. Lambert s'oriente vers les Beaux Arts de Paris. Dès ses premières années d'enfant de chœur, il a vu remettre en place les vitraux de nos églises de campagne qui avaient été détruits du fait de la guerre. ll est fasciné par cette imagerie de lumière et de couleur...
La conception des verrières a mûri durant cinq années de remise en question ...
Le premier thème affirmé par l'équipe pastorale et qu'elle voulait voir exprimer dans ses vitraux était le baptême dans l'eau et dans l'esprit. Le croquis initial du vitrail dominant le baptistère date de 1997, et est demeuré ferme référence jusqu'à sa réalisation en 2002 mettant en parallèle le baptême du Christ et la Pentecôte.
C'est à partir de cette composition que s'est tracé le tissu de vagues bleues et de flammes rouges.
C'est volontairement que les vagues bleues découlent des gestes du Christ ressuscité, source d'eau vive.
J.L. Lambert a tenu à une sérénité bleu mordoré dans l'approche du choeur.
Rappel implicite du symbole que les architectes de Notre Dame du Val avait traduit en extérieur en plantant le départ des piliers de l'église dans le plan d'eau.
Les flammes rouges et or ont elles été concentrées dans l'orientation sud du soleil, comme le voulait la tradition des constructeurs de cathédrales qui réservaient les couleurs chaudes au sud et les couleurs froides au nord.
En composant les mouvements bleu, rouge et or, J.L. Lambert n'a pas omis de penser aux mystères commémorés dans la prière du Rosaire, mystères douloureux, mystères joyeux, mystères glorieux.
8 modules composés en croix grecque forment l'imagerie du baptistère. A droite, le baptême de Jésus par Jean le Baptiste (détails en cliquant sur l'image), à gauche Marie au milieu des apôtres de la Pentecôte. La flamme dans la représentation du baptême du Christ (extrapolation des flammes de la pentecôte) tient surtout à marquer à la gorge l'agneau, figurant l'agneau immolé pour la Pâque et le sacrifice du Christ agneau de Dieu.
A la pentecôte Marie est au milieu des douze apôtres et reçoit avec eux l'Esprit sous forme de la langue de feu (langues qui pénètrent la bouche des apôtres pour symboliser leur faculté à s'exprimer en d'autres langages).
L'apôtre qui partage le pain à la table de la Vierge peut être un homme d'aujourd'hui. Mais l'ensemble des apôtres a été traduit dans son patrimoine culturel (Juifs et Palestiniens qui interrogent encore aujourd'hui notre monde.
La seconde imagerie, placée au Nord représente une sainte famille fuyant en Egypte (détails en cliquant sur l'image) tournant le dos à l'autel ; elle est symbole des difficultés d'insertion que vivent de nombreuses familles de notre société.
Extraits de l'intervention faite par J.L. Lambert lors de la célébration du 2 février 2003.