Marche interreligieuse du 10 décembre 2017 en soutien aux Rohingyas
A l’occasion de la journée internationale des Droits de l’Homme, le dimanche 10 décembre, la toute nouvelle Association de l'Esplanade des Religions et des Cultures organisait une marche pour exprimer son soutien fraternel aux populations discriminées et persécutées en Birmanie.
Ce sont près de 200 personnes, de toutes religions, qui ont marché ensemble, à Bussy-Saint-Georges, depuis la pagode lao Wat Vélouvanaram, jusqu’au passage Carter proche du RER, en soutien aux Rohingyas. Ces dernières semaines, plus de 600 000 (appartenant à la communauté musulmane) ont fui les violences en Birmanie et rejoint le Bangladesh voisin.
Elle s'est dirigée le long des lacs vers le RER de Bussy St Georges.
« Merci à tous ceux qui ont affronté le vent et le froid pour participer à cette Marche pour la Paix si symbolique. Nos différences nous enrichissent et même si nous ne parlons pas tous la même langue, nous avons tous le même langage, celui du cœur! » C’est ainsi que Claude Windisch, président de la communauté juive de Bussy et président de la l'Association de l'Esplanade des Religions et des Cultures accueille les participants, après la marche, à la salle Louise Weiss.
« Le bouddhisme est une religion de paix. Nous voulons montrer une autre image que celle de certains bouddhistes extrémistes birmans. » Keo Chantharangsy, représentant la pagode lao, résume, à travers des cartes, l’histoire de cette partie de l’Asie autour du golfe du Bengale : la colonisation, les forces politiques, les migrations…
Et puis Sakina Kechirat explique le rôle du Collectif HAMEB (Halte Au Massacre En Birmanie) qui s’est formé afin d’informer et de sensibiliser sur les conditions de vie des minorités ethniques en Birmanie et notamment sur la communauté Rohingya, aujourd'hui considérée par l'ONU comme « une des minorités les plus persécutées du monde ».
« Le peuple Rohingya est digne, l’hygiène est précaire, il y a beaucoup d’enfants » témoigne Radoine Khorchi, bénévole de l’ONG Dignité Internationale. « Je veux voir la vie avec les yeux de ces enfants, avec leur sourire. Un humanitaire c’est un citoyen du monde. Ce que l’on veut, c’est leur venir en aide, leur donner le droit à la citoyenneté, à l’éducation. »
Le père Dominique Fontaine ajoute que le Secours Catholique a voté une subvention de 150 000 euros pour les réfugiés rohingyas au Bangladesh.
A son tour, Yann Dubosc, maire de Bussy-Saint-Georges exprime ses vœux de paix dans le monde : «Aujourd’hui il peut se passer plein de choses dans le monde sans que personne ne s’en préoccupe. Qui sommes-nous si nous ne réagissons pas à ce qui se passe dans le monde ? En 2018, année de la Paix, montrons que nous pouvons vivre dans la paix.»
Avant de se séparer, une déclaration commune a été lue par les représentants des religions, invitant à la paix, au respect, à la solidarité...
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Voir également : article du journal Le Parisien du lundi 11 décembre 2017