Prière interreligieuse pour la Paix le 1er janvier 2014
Pendant son sermon à la messe du 1er janvier à ND du Val, le père Dominique nous disait: « Nous allons cet après-midi à la pagode pour la prière pour la Paix. Bouddha qui est le fondateur du bouddhisme, est né 600 ans avant JC. C’était un prince. Dans toutes les religions, « le fondateur » est quelqu’un de haut placé. Les « fondateurs » veulent tous la Paix. Pour nous, chrétiens, Jésus est né dans la misère. Dieu met les plus pauvres au centre. Le pauvre est béni de Dieu. »
Nous étions 50 personnes, autour du père Dominique, le 1er janvier, à nous diriger vers la pagode Fo Guang Shan pour la prière interreligieuse pour la Paix. Des paroissiens, quelques personnes de Lagny, des jeunes, des enfants. Quelques-uns sont déjà venus, les autres découvrent la pagode et l’esplanade des religions. L’accueil est très chaleureux. Nous nous dirigeons vers la « grande salle de Bouddha » où la cérémonie commence avec la danse des dragons.
La Vénérable Man Chien donne son message de paix : « Si dans le monde, chacun donne un peu de lumière, toute la terre sera illuminée. Une seule personne n’a pas les moyens de sauver la planète, mais tous ensemble, c’est possible. Chacun doit allumer sa lumière pour changer le monde. »
Nous écoutons alors la musique de la chanson « Allumez la lampe » interprétée par deux jeunes filles. Nous pouvons suivre les paroles qui défilent sur les écrans : « Allumez la lampe du cœur pour ceux qui sont tristes ou dans le malheur, pour leur apporter de l’espoir. Eclairez les coins sombres du cœur. Un, deux, trois, mille, un million de lumières pour aider ceux qui sont tristes et qui pleurent. »
Le père Dominique donne à son tour un message de Paix : « Transformons notre cœur pour apporter la paix entre tous les hommes. Ensemble, construisons un monde de Paix ! »
Les jeunes bouddhistes ont préparé de la musique et des chants.Après la lecture du livre d’Isaïe (11,1-10) et l’évangile de St Mathieu (5,39-48), nous chantons « Il est né le divin enfant », que toute l’assemblée, debout, scande en tapant dans les mains.
La cérémonie se termine par une prière incantatoire bouddhiste.
Avant de repartir, nous sommes invités pour le goûter : jus de fruits et biscuits. C’est l’occasion de mieux faire connaissance, d’échanger nos impressions :
Bernadette : « Le père Dominique nous a dit ce matin que la paix, on peut la construire ensemble, et que nous, les pauvres, nous pouvons le faire. C’est pour cela que je suis là aujourd’hui. C’est la première fois que je viens. Une journée comme ça, on oublie tous les soucis, le travail, les enfants. Prier devant Bouddha c’est différent. C’était très bien, mais je préfère chez nous ... »
Valentin (11 ans) : « j’ai bien aimé le mélange des deux religions et les spectacles donnés par les jeunes de la pagode, surtout la danse du dragon. Je suis déjà venu avec les scouts. C’est important de prier ensemble pour la Paix. Il faudrait le faire une fois par mois ! »
Mathieu : « Il y a eu un accueil énorme, malgré les difficultés de la langue. Nous étions attendus et accueillis, les places de devant nous étaient réservées. »
Christian : « La pagode, je l’ai visitée aux journées du patrimoine. Le Bouddhisme m’intéresse. Depuis, je viens régulièrement pour suivre des cours de méditation. Je trouve intéressant de dire ensemble une prière pour la Paix. J’ai beaucoup aimé la prière méditative. Elle ressemble à la prière de St François d’Assise : « Seigneur, Fais de moi un instrument de ta paix. Là où est la haine, que je mette l’amour ... ». Il y avait les paroles qui défilaient sur l’écran et ces mélopées répétitives sont comme pour nous quand nous disons le chapelet, comme les vagues qui arrivent sur la plage. C’est le rythme qui permet de porter la prière. »
France : « C’est un partage magnifique entre les deux communautés et les deux religions ! Ça commence bien l’année ! Je suis déjà venue deux fois. J’aime beaucoup l’Asie. Les asiatiques sont calmes, zen. J’ai trouvé que les messages de Paix de la Vénérable et du père Dominique se rejoignent pour regarder l’état du monde, et rejoignent le message de Paix du pape François à Noël. Le chant de la lampe est magnifique. Et puis pour le chant « Il est né le divin enfant », les bouddhistes se sont levés et ont participé. »
Ce temps de partage est l’occasion de faire des projets : faire des conférences chez les uns et chez les autres, proposer aux jeunes des différentes religions, d’organiser un concert pour aider les Philippines ou un autre pays, ou pour aider les autres lieux de culte à terminer leurs travaux.
Propos recueillis par Marie-José Fournier