Nous allons vivre un événement
important au sein de notre communauté Chrétienne :
c’est l’ordination de Laurent Desmidt comme diacre
permanent ! Depuis le Concile Vatican II, l’Eglise a restauré le diaconat permanent et ce n’est pas un hasard qu’elle l’ait fait au moment même où elle se définissait comme un sacrement, c'est-à-dire comme un signe de l’amour de Dieu pour tous les hommes. L’Eglise est cette portion d’humanité qui se tient au coeur du monde, comme un signe du Royaume de Dieu, rappelant que tout homme est une histoire sacrée, et que les pauvres sont les préférés du Christ. Le sacrement que Laurent va recevoir est un signe pour nous tous car il nous pose une question qui prend sa source dans la célébration de l’Eucharistie : « Dans les différents domaines de ma vie, est-ce que je me tiens au service de la vie de l’homme, pour témoigner de l’Evangile du Christ ? » C’est aussi un signe, pour ce lieu de la finance auquel l’Eglise l’envoie. Il le connaît bien ce monde de la banque, puisque c’est son travail professionnel, il y est envoyé pour en être un signe d’Evangile. Vous allez me dire mais l’argent et l’Evangile, c’est un peu contradictoire ! Non, car rien n’est étranger à l’Evangile et ce monde de la banque n’est pas « sale » en soi. C’est important que des Chrétiens s’y investissent, non pas pour y implanter l’Eglise, mais à cause du Royaume de Dieu, car ce qui est premier, c’est l’annonce du règne de Dieu pour tous les hommes. L’argent est le carburant de l’entreprise, elle permet d’embaucher, d’investir, et une entreprise qui ne produit pas de richesses est une entreprise qui va mourir. L’Eglise en envoyant Laurent comme diacre d’abord dans sa profession, veut signifier que l’argent est fait pour l’homme, et non pas l’homme pour l’argent. Père Pierrick Lemaître |
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AGENDA ET INFOS DU MOIS
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l'invitée du mois : Père Yves Petiton,supérieur du Séminaire de la Mission de France
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Bonjour, qui
êtes-vous ? Je m’appelle Yves Petiton, j’ai 55 ans. Je suis prêtre depuis 26 ans. J’exerce un métier en qualité de médecin d’enfants. A la Mission de France, je suis impliqué dans la formation des diacres et des prêtres. Le fait que ces 2 populations aient les mêmes responsables de formation n’est pas anodin et est assez original dans l’Eglise. Cela apporte plus de richesse et de complémentarité car, une fois ordonnés, ils seront appelés à travailler en équipe. Pouvez-vous nous rappeler quelques éléments clés sur le diaconat ? En 2006, l’Eglise de France a fêté les 40 ans de la restauration du diaconat. C’est très jeune au regard de l’histoire chrétienne. Cette relance, par le Concile Vatican II, avait pour but de repositionner l’Eglise « servante et pauvre » au coeur de l’Humanité. Le diacre est, dans ce sens, le signe du Christ serviteur, au milieu de tous. Antérieurement dans les années 30, il existait en Allemagne des « diaconies », sortes d’oeuvres de charité. En France à cette époque, Mgr Rodhain du Secours Catholique demandait aussi cette restauration du diaconat. Dans les années 70 en France, les évêques de France ont décidé de développer ce ministère pour toucher trois réalités humaines : les pauvres, les incroyants et les décideurs. Y a-t-il un « portrait-robot » du diacre ? Plus de 90% des diacres sont mariés ou veufs, et pères de famille, plutôt nombreuse. La plupart aussi ont ou ont eu une profession. Leur âge moyen était fin 2004 de 60 ans environ et ils ont été ordonnés en moyenne autour des 50 ans. Environ 42 % sont actuellement retraités. Il y a en France en 2007 plus de 2 100 diacres permanents (pour quelque 24000 prêtres). On ordonne de nos jours presque autant de diacres que de prêtres. Les diacres en activité professionnelle sont-ils « étiquetés » ? Ah : dire ou ne pas dire qu’on est diacre ? Je laisse à la sagacité des lecteurs cette phrase de Monseigneur Patenôtre « L’ important est de ne parler de Dieu que si on vous le demande, mais de vivre de telle sorte qu’on vous le demande ». Dans tous les cas, la place du diacre s’exprime dans un témoignage de vie. |
Quelles sont les fonctions du
diacre ? L’Evangile évoque à plusieurs reprises « le serviteur fidèle à qui le maître de maison a confié la charge de la nourriture en temps voulu à tous les gens de la maison ». On peut envisager 3 postures pour le diacre : * Le serviteur, homme ordinaire d’une église servante et pauvre qui cherche à favoriser une fraternité universelle. Avril 2008 * Le veilleur, dont la place et le témoignage doivent nous aider à ne pas sombrer dans l’indifférence. Ainsi, dans le milieu de la banque, il s’agit de voir des visages derrière les chiffres. * L’éveilleur qui, dans la vie ordinaire, fait surgir la figure du Fils de l’Homme, à la faveur de rencontres et d’échanges sincères et vrais. Pourquoi diacre à la Mission de France ? La Mission de France est un des moyens que les évêques de France se sont donnés pour rejoindre ceux qui ne connaissent pas l'Evangile. Laurent est envoyé dans une équipe de mission, aux cotés de Pierrick et Jean-Marc, prêtres et de laïcs, Françoise, Chantal et Olivier, Hugues et Denis. Ils sont chargés de témoigner de l’Evangile dans leurs lieux de travail, d’habitat ou de loisirs et d’aider les communautés à une expression renouvelée de la foi chrétienne. Pourquoi toute la communauté peut-elle se sentir concernée ? Le ministère des diacres trouve toute sa place dans l’ambition qui consiste à faire du quotidien, au milieu de tous, le pivot de la vie et du témoignage de la Foi. Et d’une manière générale, nous tous, en tant que chrétiens, nous sommes appelés à être témoins des appels de nos prochains. A travers la multitude de nos rencontres, nous pouvons oeuvrer à faire lever la pâte de notre monde. C’est dans ce sens que l’ordination diaconale de Laurent est un signe fort pour toute la communauté. Un mot de conclusion ? L’ordination de Laurent est une fête. C’est pour tous une invitation reprise à Madeleine Delbrêl : « vivre l’extraordinaire de la rencontre dans l’ordinaire des jours » Propos recueillis par Guillaume FERY |
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Trinité 2008 : L’Eglise catholique EN FÊTE
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Un temps pour prierSeigneur, ce soir …Seigneur, ce soir, vous m’avez simplement lavé les pieds, et ma joie est profonde.Je crois avoir compris quelque chose de l’amour du Père dans ce geste très humble. Je veux vivre, avec toute ma liberté, si vous m’en donnez la grâce, au coeur de cette dernière béatitude que Vous nous proposez au soir de Votre vie, et qui est don de la Vie elle-même : être le serviteur de tout homme qu’il me sera donné de rencontrer et d’aimer. Etre pleinement moi-même dans ce service et dans cet amour qui ne sera autre que Votre amour aimant à travers moi. |
Devenir ainsi, peu à peu, le serviteur inutile de la Bonne Nouvelle, être un peu Votre présence à notre monde, dans ses chemins d’humanité, de joies et de souffrances. Michel Roger Jésuite, formateur, accompagnateur de retraites, Supérieur de la communauté du Chatelard (69) |