Ce mercredi 6
février, nous entrons en carême ! Quarante jours pour réorienter nos vies vers le mystère Pascal : nous le célébrons ensemble chaque dimanche. C’est le cœur de notre foi ! Quarante jours pour Jésus au désert précédant sa vie publique, comme la reprise des 40 ans de traversée du désert par les Hébreux avant l’entrée en terre promise. Pâques est un passage : oser aller au désert pour le traverser, pour creuser et retrouver la source qui coule et féconde nos terrains humains. Le désert est à l’image de ces lieux arides que sont parfois nos vies, il y a beaucoup de cailloux, de sable qui obstruent l’accès à la source. Ce temps du carême pourrait être celui du désensablement, pour que l’eau de la vie du Christ coule et jaillisse toujours plus, irrigue et féconde les terrains de nos vies. N’oublions pas que nous sommes disciples de Jésus pour porter des fruits de justice, de paix, d’amour, des fruits d’Evangile. Notre vie Chrétienne est à enraciner dans une relation avec Dieu, et comme toute relation cela s’entretient. Le temps du carême nous permet de rétablir cette relation qui, peut-être, s’est distendue. Dans l’Evangile du mercredi des Cendres, Jésus nous invite à partager, à prier et à jeûner pour renouer la relation avec Dieu et avec les autres, pour retrouver tout simplement la liberté d’aimer. Au cœur de ce carême 2008, une initiative de la communauté chrétienne : « Le monde en fête ». C’est maintenant un rendez vous, presque une tradition, pour tisser la fraternité, échanger entre personnes de pays différents. La culture de chacun s’exprime à travers le chant, la danse, la cuisine, la langue, un enrichissement pour tous. La communauté Chrétienne est ce lieu, où se rassemblent chaque dimanche des personnes venant d’horizons différents, pour célébrer le Christ, mais aussi chaque jour, pour apprendre le français, se débrouiller avec ses papiers, trouver un lieu de parole. Notre vocation Chrétienne est de devenir des passeurs, de ceux qui font passer vers plus d’humanité, vers plus de vie. C’est le sens de Pâques ! Que ce lieu d’Eglise qu’est Notre Dame du Val, soit un lieu de rencontre, de soutien, d’espérance, pour tout ceux qui arrivent sur la ville nouvelle. Que ce carême 2008 nous convertisse à l’Evangile du Christ, pour devenir plus humain, et donc plus Chrétiens ! Père Pierrick Lemaître |
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AGENDA ET INFOS DU MOIS
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MARIE-JOSE, QUELLE EST VOTRE
ACTUALITE ? Nous sommes en pleins préparatifs ! C’est la quatrième édition de la Fête des communautés organisée par notre secteur pastoral du Val de Bussy. Ce sont plus de 500 personnes de tous âges, de toutes origines et de toutes religions qui se retrouvent pour fêter l’amitié et la fraternité. COMMENT SE DEROULE CE RENDEZ-VOUS ? Au programme : la fête, le partage, et la découverte de l’autre. Chaque communauté est invitée à faire découvrir les traditions de son pays ou de sa région, par des stands, par des costumes, des chants et des danses présentés dans le spectacle, par des spécialités culinaires partagées au cours du repas. Ce sera un repas assis avec buffet, le principe étant de partager : chacun apporte des spécialités culinaires de sa région ou de son pays d’origine, pour constituer le buffet. Il n’y a pas de prix fixé pour le repas, mais une participation libre aux frais sera demandée. VOUS VOULEZ DIRE QUE DES PEUPLES ET DES CULTURES DU MONDE ENTIER SE CROISENT AUSSI SUR NOTRE SECTEUR ? Le Monde en Fête est un défi ; celui de regrouper près de 40 nationalités qui se côtoient chaque jour dans la ville de Bussy St Georges et des neuf communes du secteur pastoral. Venus d’Afrique (Côte d’Ivoire, Mali, Congo Brazzaville, Congo Kinshasa, Bénin, Rwanda,…), de l’Asie du Sud Est (Chine, Vietnam, Laos, Cambodge, Thaïlande, Taïwan), de l’Inde, du Bengladesh et du Sri Lanka, des DOM (Martinique, Guyane, Guadeloupe, Réunion), du Maghreb (Maroc, Algérie), d’Europe (Pologne, Portugal, …), de toutes les régions de France, tous se retrouvent pour faire la fête et mieux se connaître. |
AU-DELA DES INDIVIDUS ET DES
COMMUNAUTES, LES MOUVEMENTS PAROISSIAUX SONT-ILS AUSSI ACTEURS DE
CETTE FETE ? Oui, bien sûr : l’A.C.E. (Action Catholique des Enfants), les Scouts et Guides de France qui préparent des animations pour les enfants, Chrétiens du Monde, Nazareth Aujourd’hui (jeunes ménages), l’Alphabétisation (Secours Catholique), les paroissiens de Saint Thibault pour le service à table et ceux de Collégien pour l’accueil. QU’ATTENDRE DE CE BRASSAGE ? Cette diversité constitue une richesse à partager tous ensemble, en dépassant les intolérances et en acceptant les différences. Pour cette soirée ouverte à tous, la rencontre et la convivialité sont l’affaire de tous les paroissiens, de chacun de nous. De plus le jour de la fête, nous aurons tous à coeur d’accueillir les nouveaux venus, en allant vers l’autre. UN DERNIER MOT ? Vous êtes tous les bienvenus ! Y compris pour nous aider à préparer le gymnase le jour J. N’hésitez pas non plus à inviter vos amis, parents et voisins : des tracts et des affiches sont disponibles. Propos recueillis par Guillaume FERY |
Comment participer ? |
Carême 2008 : PartirLe carême, temps où chacun, appelé par l’Église à la prière, à la pénitence et au jeûne, au dépouillement de soi-même, se place devant Dieu et se redécouvre. « Partir », un texte d’Yves Raguin qui nous invite à la méditation ….Quand on a décidé de partir à la recherche de Dieu, il faut faire ses bagages, seller son âne et se mettre en route. La montagne de Dieu est à peine visible dans le lointain… A l’aube, il faut partir. C’est un grand départ. Il faut dire adieu. A quoi ? A tout et à rien. A rien, car ce monde que l’on quitte sera toujours là près de nous, en nous, jusqu’à notre dernier souffle, toujours aussi près de nous. A tout, car, en partant à la recherche de l’absolu, nous coupons les ponts avec tout ce qui pourrait nous en détourner. La séparation, finalement, n’est pas dans l’éloignement mais dans le détachement. Oui, quand tu veux prier, il faut ouvrir ta maison et dénouer ton âme en Dieu. Chaque genre de vie demande un détachement. Il faut que se détache d’elle-même et se dénoue l’âme des époux, l’âme des fiancés. Autrement il n’y a pas d’amour possible, mais un égoïsme cherché dans l’autre. A l’extrême pointe de l’amour se trouve l’amour de Dieu, don total et réciproque de l’un à l’autre. Mais pour l’homme Dieu est l’Autre, l’Autre qui finalement se révélera, dans l’amour, comme l’être de notre être. Qu’emporter avec soi ? Tout soi-même et rien de moins. Etrange réponse après avoir dit qu’il faut tout laisser et surtout se laisser soi-même. Et pourtant c’est vrai, il faut s’emporter tout entier. Beaucoup ne partent qu’en apparence. Ils n’emportent avec eux qu’un fantôme d’eux-mêmes, une maquette abstraite. Ils se mettent eux-mêmes en sécurité avant de se mettre en route… C’est déjà une sorte de saint qui s’embarque pour l’expédition, un personnage modelé d’après les traités de la perfection. Ils envoient un double d’eux-mêmes tenter l’aventure et s’étonnent ensuite de ne retirer de tout cela que déception. En partant, il faut mettre sur son âne tout ce qu’on possède et partir avec tout ce qu’on est, sa carcasse, son esprit, son âme, il faut tout prendre, les grandeurs et les faiblesses, le passé de péché, les grandes espérances, les tendances les plus basses et les plus violentes… tout, tout, car tout doit passer par le feu. Comme le bout du chemin se perd en Dieu et que personne ne connaît le chemin sinon celui qui vient de Dieu, Jésus Christ, il faut, tout en écoutant les maîtres que nous rencontrons, fixer les yeux sur lui seul. Il est la voie, la vérité et la vie. Lui seul d’ailleurs a parcouru le chemin dans les deux sens. Il faut mettre notre main dans la sienne. Yves Raguin |
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Un temps pour prierEntrer en carêmeEntrer en carême, c’est ouvrir sa porte Et réapprendre à bouger, A se déplacer, à vivre. C’est refuser de rester figé dans ses positions Ses dogmes ou ses certitudes absolues. Entrer en carême, c’est aussi changer de cap. Mettre le cap sur Dieu En se laissant déranger Par les coutumes des autres, leurs idées, Leurs habitudes, leurs langues. Entrer en carême, C’est aussi se mettre à l’écoute de la Parole, Celle qui, au milieu des bavardages, Nous touche au coeur et nous arrache Un geste de pardon, d’amour ou de paix. |
Entrer en carême, c’est se mettre à l’écoute De la réussite de Dieu, Celle qui accepte la blessure, Celle qui ne profite pas de l’échec du faible, Celle qui n’exploite pas la naïveté ou la sueur du faible. Entrer en carême, C’est se mettre à l’écoute de l’amour de Dieu. Un amour qui vous apprend à lire autrement, A parler, à partager, à se rencontrer autrement. Conférence des Evêques de France |