Nous entrons dans le temps de l'Avent qui nous rappelle que toute notre vie chrétienne est un avent! C'est-à-dire que nous attendons l'avènement du Fils de l'homme qui est venu dans notre chair, et qui reviendra pour nous révéler à nous-mêmes, dans la lumière de son amour.
Attendre l'avènement du Fils de l'homme, c'est ne pas s'endormir et rester des veilleurs, de ceux qui savent regarder, écouter, discemer, prendre soin de la vie de l'autre, du plus fragile.
Le temps de l'Avent nous rappelle que c'est bien dans le monde
qui est le nôtre que nous devons rester
réveillé, par la lecture et la méditation de
l'Evangile, afin qu'il passe dans notre vie.
Avec l'équipe pastorale, nous avons fait le choix de
prendre pour thème de cet Avent 2006 : " La communion
fraternelle ", c'est ce que nous propose notre
évêque dans la démarche d'une Église
en Actes ".
J'ouvre le livre des actes des Apôtres au
chapitre 2, 42 : Les premières communautés
chrétiennes se montraient:
Je vous invite donc â venir vous nourrir de la parole chaque deuxième dimanche du mois, de 10 h 1 5 à 10 h 45 avant la messe, mais aussi à rejoindre les différents groupes bibliques qui existent sur le secteur pastoral !
Nous ne sommes pas une assemblée d'individus qui s'ignorent ! La fraternité doit se tisser entre nous !
Mais portons-nous les joies et les peines des autres chrétiens ? Rendre visite à celui qui est seul, soutenir celui qui a des difficultés dans sa vie de couple, rompre la solitude d'une personne en l'invitant, tisser des liens avec ceux qui viennent occasionnellement pour une demande de baptême, de mariage, ou toute autre démarche...
Et puis la communion fraternelle se vit avec l'extérieur de notre Église ! Quelles initiatives prendre avec celui qui ne partage pas ma foi ? Quelle parole risquer dans ma profession, avec mes amis ? Quelle attitude de justice tenir face à l'injustice ?
La fraction du pain, c'est-à-dire l'Eucharistie. est le sacrement où Dieu prend corps dans nos vies d'hommes et de femmes, pour que naisse et grandisse un monde nouveau. Pour tenir dans cette attitude de veille, la prière de chaque jour nous en donne le désir; le courage et la force.
Je voudrais citer ici le cardinal Martini, archevêque émérite de Milan, sur la prière: " La prière exige un grand effort et un long chemin. Aussi faut-il la pratiquer avec une certaine régularité. C'est ainsi qu'elle est également un antidote à la confusion de la vie contemporaine. Quand une personne réussit, même dans une journée bien remplie et fatigante, des moments de vrai silence et de contemplation attentive, elle a déjà fait beaucoup pour se désintoxiquer. "
Devenir veilleur demande que nous le décidions, afin de ne pas nous endormir avec les images doucereuses de Noël dont la société de consommation nous abreuve chaque jour.
Noël nous invite à naître à une vie nouvelle, en accueillant la parole lumineuse du Christ qui va ouvrir nos yeux et nos cœurs pour accueillir le pauvre, l'immigré, le sans papiers, celui que l'on exclue.
Noël n'est pas la fête doucereuse du petit Jésus, mais l'incarnation de Dieu en Jésus dans la chair de nos vies !
Que nous puissions ensemble porter le signe évangélique de la nuit de Noël au milieu de notre société : " Faire une grande place à ceux qui n'ont pas de place dans notre monde ! "
Père Pierrick Lemaître